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Les commentaires et hors-sujets, page 17.

Pages : 123,  ..., 161718,  ..., 563564565
Le 13 Août 14 à 19h08 - Atteindre
Le placement géographique des deux personnages rend un coup de coude peu efficace.
Sauf erreur de ma part, nous sommes chacun de part et d'autre de la fenêtre.
Un coup de poing serait plus approprié, non ?
Le 1 Juil. 14 à 18h56 - Atteindre
je l'ignore, je suis seulement sortit de la chambre et je commence à marcher dans le couloir.
Par Omaya
Le 1 Juil. 14 à 16h20 - Atteindre
On le voit quand il vont dans la forêt pour la première fois il passe sur un arbre
Par Tseylu
Le 1 Juil. 14 à 12h19 - Atteindre
Je voulais juste savoir où vous trouviez toute ces informations sur les créatures de pendora comme le slinger (il est dans le jeux,il y a un livre?.....)merci de vos réponse car je suis fan des créature de pendora
Par Xaxa31
Le 29 Juin 14 à 20h26 - Atteindre
Tsu peux tu dire ou tu vas ?
Le 18 Juin 14 à 20h36 - Atteindre
"une fenêtre donnant sur le jardin
ou vous apercevez déjà 3 agents de la RDA."

Les agents portent un masque ?

Vos personnages parlent tous Na'vi ?
Nous allons instaurer une charte graphique :

Gras italique : discussion en Na'vi
Normal : Humain

Na'vi natif : Qui es-tu ?
Garde : Reste où tu es !
Na'vi natif : Je ne comprends pas tes mots, mais vois ton mépris...
Garde : Rentre dans ta cellule !
Par Tsylan
Le 17 Juin 14 à 21h38 - Atteindre
Les plus drôles, non ?
Le 2 Juin 14 à 19h00 - Atteindre
on commence quand tu veux.
Le 25 Mai 14 à 13h43 - Atteindre
petite? j'imagine pas la grande soif ^^
Par Ney'wa
Le 16 Mai 14 à 20h26 - Atteindre
Personnellement, je sais pas si je tiendrais en place !
J'ai vraiment envie de découvrir ces opus le plus tôt possible x)
Par Ney'wa
Le 12 Mai 14 à 17h34 - Atteindre
Background encore modifié, merci pour tes conseils ma Xelloss :)
Tu me diras si c'est mieux ainsi.

Peut-être une suite à venir ?
Par Ludsey
Le 10 Mai 14 à 13h07 - Atteindre
bien que je me suis pris une épine à l’épaule de la part de la plante. Heureusement qu’en petite quantité, le poison n’était pas mortel. Par chance, une autre créature s’était rapprochée d’elle. Juste à l’opposé de moi. La plante s’était alors tournée vers la menace, me laissant le champ libre. Je saisissais cette occasion pour partir à la cueillette et les cris d’agonie me confirmèrent que c’était un loup vipère. Quelques instants après, il mourut de ses blessures. Mon butin n’était donc qu’à quelques graines. Mais ça sera suffisant pour la journée. Je m’éloignais donc, parvenant à éviter au passage une nouvelle vague d’épines bien qu’une m’effleura le visage. Je revins à l’école puis je me mis à retirer l’épine. Je sentis ensuite la présence de Lidsey arriver. A l’aide des remèdes que Naltsyn a fabriqué, je commençais à soigner la blessure à l’aide d’une mixture. Soudain Naltsyn intervint, me replongeant dans son monde onirique. Un tremblement de terre se déroula. Certains arbres se renversent tandis que des animaux grésillaient. Cela dura plusieurs instants avant que tout redevint normal.

Moi : Qu’est ce qui s’est passé ?

Naltsyn mit plusieurs instants à répondre. Comme si elle avait été sonné.

Naltsyn : Je l’ignore. Un mal invisible touche notre terre.
Moi : Quoi ? Une onde ?
Naltsyn : Je l’ignore, petite chose fragile.

Va falloir vraiment que je mène mon enquête. Car si ça arrive à un moment critique, on n’est pas dans la merde…Soudain le sol se mit à trembler. Naltsyn renifla un instant et sentit la présence des stingbats

Naltsyn : Un Angtsik !
Moi : On n’était pas sur leurs territoires, à ce qui me semble.
Naltsyn : Non. Mais on s’interrogera sur cela plus tard.

Naltsyn eut juste le temps de se mettre sur le côté pour éviter la charge dévastatrice du bulldozer d’Eywa. Mais les fondations déjà fragilisées par le temps émirent des grondements menaçants et la charge a projeté divers morceau de bois dont un se planta à notre épaule gauche. Naltsyn serra les dents pour retenir la douleur. Elle parvint à le retirer et à sortir des ruines de l’école avant que celle-ci céda à nouveau.

Moi : On a eu chaud.
Naltsyn : Tu l’as dit. Je me demande ce qui a poussé les Angtsik à agir ainsi. Y aurait il un lien avec cette onde ? Il faut qu’on en sache un peu plus.
Moi : Avant, ça serait bien qu’on se fasse soigner, non ?
Naltsyn : Tu parles de cette blessure ? Ce n’est rien.
Moi : Une blessure n’est jamais rien. Tu aimerais bien être en maximum de cette possibilité, non ?
Naltsyn : Un guerrier se contrefiche de la douleur tant qu’il protège ce qui lui tient à cœur.
Moi : Merci pour cette belle parole, mais tu as intérêt à te faire soigner sinon, je te fais la technique des mille souffrances.

Naltsyn, feula

Naltsyn : Tu n’as pas intérêt !
Moi : Je vais me gêner !

Lidsey : Comment ça va, Kendra ?

Avec tout ça, nous avons même oublié sa présence. Etant tellement occupée à sauver notre peau, on n’a pas forcément fait attention.

Naltsyn : Ca va, jeune guerrier. Juste une blessure à l’épaule gauche.
Lidsey : J’ai vu ce qui s’est passé. Tu as de la chance de n’avoir que cela comme blessure. Cependant, il faut te le faire soigner
Naltsyn : Ca cicatrisera.

La belle mauvaise foi ! Je me pris aussitôt une tape derrière la tête de la part d’un prolémuris.

Moi : Aie !!
Naltsyn : Je t’ai entendu !
Moi : Bah quoi ? Ce n’est pas vrai !?

Je me repris une autre tape derrière la tête.

Moi : Susceptible en plus !

Une autre tape me vint derrière la tête. Bon, je crois que je vais me retenir si je ne tiens pas à terminer avec des bosses.

Enfin, on arriva au Kélutral du clan de Lidsey. Il était vrai que Tsuwokan n’avait pas tort. Leur clan était fait d’une part de Na’vis et d’uniltiranyus. On me présenta auprès de la Tsahik et du olo’eyktan. Bien que méfiant, la Tsahik accepta tout de même de me soigner.

Moi : Une Tsahik guérissant une autre Tsahik. C’est assez marrant comme situation, non ?

J’entendis un bruissement derrière moi. Je me retourne et vit un Thanator me coursant. J’esquivais de justesse un coup de griffe qui mit mon pantalon au lambeau.

Moi : Ok !!! Si on ne peut même plus plaisanter !

Enfin le Thanator disparut.

Tsahik : Attend quelques jours et ton épaule sera de nouveau en état.
Naltsyn : Irayo ma Tsahik.
Tsahik : Pourrais je savoir l’origine de ta blessure ? Si cela ne te gêne pas.
Naltsyn : J’ai échappé à la charge d’un Titanosaure. Heureusement que la maison où je résidais était assez petite pour éviter la charge du deuxième qui l’accompagnait. Ma Tsahik, savez vous d’où viennent ces sons ? Celles qui nous font souffrir.
Tsahik : Je suis désolée de ne pas t’y répondre. Moi-même, j’aimerai en savoir l’origine.
Naltsyn : Ce n’est pas grave. Vous m’avez déjà aidé en soignant mon bras.

Plus tard, je repris le contrôle de mon avatar. Je sortis du Kélutral et me laissa bercer par le bruit de la rivière bordant le Kélutral. La tranquillité ne dura pas, car je sentis aussitôt la présence de Tsuwokan et sa compagne.

Tsuwokan : Finalement, tu es venue ma Kendra.
Moi : Ce n’est que temporaire.
Tyhu : Pourquoi veux tu rester seule, ma Kendra ? Souffres-tu d’un mal ?
Moi : Sans doute.
Tyhu, surprise ; Quoi donc ? On pourrait sans doute te guérir.
Moi : Je te remercie mais j’ai bien peur qu’on ne peut pas. La maladie dont je souffre ne peut pas se soigner.
Tsuwokan : Est-ce pour cela que tu gardes tes yeux bandés ?
Moi : Oui.
Tsuwokan : J’imagine que tu ne veux pas nous le dire.
Moi : En effet.
Tyhu : Même si on ne peut pas te guérir… Le clan pourrait sans doute soulager ta douleur.

Je restais silencieuse à cette remarque.

Naltsyn : Elle a raison, petite chose fragile.
Moi : C’est ce que tu voulais. Je me trompe ?

Les oreilles m’indiquaient sa surprise.

Naltsyn : Peut-être. Mais ce que je sais, c’est que la solitude ne nous réussit pas. Moi, j’ai vécu trop longtemps loin de mes frères et sœurs. Quant à toi, il faut que tu puisses dégager les douleurs que tu renfermes.
Moi : Dois-je te rappeler ce qui est arrivé à ma famille ?
Naltsyn : Inutile. J’y étais également. Mais penses-tu que c’est que ta mère aurait voulu pour toi? Crois-tu qu’elle accepterait ton attitude aujourd’hui ?

J’essayais de me persuader du contraire. Mais la Tsahik avait raison sur ce point.

Moi : Peut-être vais-je rester un peu plus. Tout dépendra des jours qui vont suivre.

Lidsey parut heureux de cette décision. Et il n’était pas le seul. Tyhu et Tsuwokan également.

Lidsey : Si tu comptes rester, il va falloir que tu changes de vêtements. Ceux-là commencent à être usés.

Il était vrai que l’incident du Titanosaure avait quelque peu abimé mon haut ainsi que mon pantalon. En effet, il y avait la présence de déchirure sur le ventre et sur les genoux. Mais la pensée de porter des vêtements indigènes ne me rassurait pas.

Moi : Que…. Quoi ?????

Ma réaction fit rigoler tout mon entourage. Et également Naltsyn.

Naltsyn : Tu as peur petite chose fragile ? Tu sais, il n’y pas honte.
Moi : Je ne te permets pas !

Tsuwokan : Mademoiselle a peur de s’habiller un peu léger ? Si tu restes, il va falloir adopter les vêtements locaux.
Moi : Jamais de la vie !!!
Tyhu : Oh ! Elle est trop chou quand elle s’énerve !
Lidsey, sourit: Tu n’as pas tort ma Tyhu.
Moi : Je ne me baladerai pas à poil ! Pas question !
Lidsey : Ca veut dire quoi à poil ?
Tsuwokan, avec un ton machiavélique: Nue.

A ces mots, je sentis une étrange sensation de la part de Lidsey. Ne me dis pas… Ooh, toi… Quant à Tsuwokan, il se prit une jolie baffe au visage.

Tsuwokan : Aie !!!
Tyhu : N’oublies pas que je suis ta femme, Tsuwokan.
Tsuwokan : Oui mon amour… Mais imaginer ne veut pas dire te tromper.

Tyhu semblait vexée.

Tsuwokan : Mais chérie…

Je me tournais vers Lidsey qui semblait ailleurs. Comme hypnotisé. Inutile de jouer aux devinettes, je savais d’avance à quoi il pensait.

Moi : Retire toute suite cette image de la tête ! Ou ça sera mon poing que tu auras dans la figure.
Lidsey : De quoi tu parles ?
Moi : Tu vois très bien.
Tsuwokan : C’est vrai que ton visage rougi ne renforce pas ta crédibilité, ma Lidsey.

Il tourna la tête et vit Tyhu la regarder d’un air de reproche, tapotant avec son pied droit le sol.

Tsuwokan : J’ai un mauvais pressentiment tout à coup.

Il se fit tirer les oreilles, comme un gamin réprimandé, par sa compagne.

Tsuwokan : Aie !!!

Lidsey et moi, on rigola à la scène. Quant à Naltsyn, elle était écroulée. Elle riait tellement fort que je l’entendais résonner dans mon crâne.

Tyhu : Ne crois pas que tu vas y échapper ma Lidsey ! Il y a un problème ma Kendra ?
Moi : Non. Juste un mal de tête. Les liaisons avec les uniltiranyus sont parfois capricieuses.

Moi : Tu peux te retenir la prochaine fois ?
Naltsyn, sourit comme une gamine ayant fait une bêtise: Désolé… Mais voir la façon que Tyhu réprimait son partenaire était tout simplement… drôle
Moi : Ok… Mais ris moins fort ! J’ai eu un de ces maux de crâne !

Lidsey avait profité de cette diversion pour courir à toute jambe.

Tyhu : Il n’ira pas bien loin. Quant à toi, si je te surprends encore en train d’avoir ces pensées perverses, tu m’entendras parler. Maintenant file!
Tsuwokan : Mais…
Tyhu : J’ai besoin d’être seule avec Kendra pour pouvoir l’habiller. Et ta présence risque de la déranger.
Tsuwokan : Ok, chérie.
Moi : Euh… Ai-je bien entendu ?
Tyhu : Tu as parfaitement entendu
Moi, souriant d’un air gênée: Ok… Je vois… Maintenant que je j’y pense… J’ai oublié quelque chose dans la cabane. Faut que j’y retourne.

J’allais courir pour mettre le plus de distance entre Tyhu et moi mais une main me saisit au niveau de la natte.

Tyhu : Où tu vas comme ça ?
Moi : Laisse-moi ! Je ne veux pas !!! Lâche-moi !
Tyhu : Ne compte pas là-dessus.

Et elle me tira vers le Kélutral. A l’intérieur de moi, Naltsyn était écroulée de rire. Tellement qu’elle ne tenait plus debout.

Moi : Lâche-moi !!! Je refuse de porter vos tenues ! Je tiens à mon intimité !
Tyhu, soupira : Je ne savais pas que les Sawtute étaient si capricieux
Moi : Lâche ma natte et tu verras si je suis capricieuse !

Elle ignora ma menace. Elle me fit monter jusqu’à l’avant dernier étage.

Moi : Mais fait quelque chose !

La Tsahik était assise, dos à un arbre, semblant dormir. Ce qui était le cas, car elle se réveilla et bailla, montrant de petites dents pointues, qu’on pouvait comparer à des félins.

Naltsyn, ses yeux entrouverts : Hein ? Tu as dit quelque chose ?
Moi : Vous vous demandez après pourquoi on vous appelle les chats bleus.

Tyhu me montra divers vêtements. Tout d’abord un collier à feuilles.

Tyhu : Qu’en penses tu ?
Moi : Ouais. C’est joli. Pourquoi pas ?
Tyhu, sourit : Très bien. Retire ton haut.
Moi : Je te demande pardon ? Retirer… Tu veux dire seins à l’air ?
Tyhu :Qu’y a-t-il de dérangeant ?
Moi : Comment te dire sans t’offenser… C’est non !!!! Je ne veux pas qu’on baisse la tête quand on me parle !
Tyhu : Euh… J’ai peur de ne pas comprendre.
Moi : Ce n’est pas grave. Ce qui est sûr… C’est que je n’exposerai pas mes seins aux regards de tous !
Tyhu : Je vois. Tu es timide.
Moi : Je ne suis pas timide !
Tyhu : Alors pourquoi ça te dérange de porter seulement un collier à feuille en haut ?

Je ne savais pas trop quoi dire.

Naltsyn : Elle t’a eu !

Tyhu : Il n’y a pas de honte, tu sais.

Sur ces paroles, elle se retourna et fouilla dans des sortes de casiers.

Tyhu : Alors… Où est t-il ? Ah ! Le voilà !

Sur ces paroles, elle sortit une sorte de couvre seins marrons.

Tyhu : Essaye ceci.

J’obéis. Je défis mon haut. A cet instant, je sentis deux présences indésirables, pas loin de nous.

Naltsyn : Tu attires des regards ma Kendra. Ca peut se comprendre.
Moi : Ce n’est pas une raison quand même. Je me chargerai de leurs cas quand je serai habillé d’une manière convenable. Tu me conseilles quoi ?
Naltsyn : C’est un mauvais choix que tu fais en me demandant mon avis. Nous n’avons pas les mêmes notions du terme «convenable ».
Moi : C’est vrai. Je me rends davantage compte de la frontière culturelle qui nous sépare.

J’essayais la couvre poitrine et me rendis compte de la transparence. Il était en soie.

Moi : Génial… Il n’y a rien de mieux que ça ?
Tyhu : Je suis désolé ma Kendra mais je n’ai pas trouvé mieux qui puisse satisfaire tes critères de sélection.
Moi : Cool…
Tyhu : Je trouve que ça te va bien ma Kendra. Mais toi seule peut juger convenablement. Suis-moi.

Sur ces paroles, Tyhu me fit redescendre du Kélutral et m’emmena à la rivière. Je contemplais l’assortiment couvrant ma poitrine.

Moi : Qu’en penses tu ?
Naltsyn : Je t’ai déjà répondu.
Moi : Dis quand même.
Naltsyn : Je trouve que ça te va bien.
Moi, en souriant : Je suis d’accord.
Naltsyn, sourit : Tu ne cesseras de me surprendre, petite être fragile.

Moi : Bon… Ca va. Je prends.
Tyhu, soupira : Ca me rassure ! Je pensais que tu allais refuser. Maintenant, tu dois choisir la couleur de ton cache sexe. Viens !

On revint à l’avant dernier étage. Tyhu m’exposa diverses couleurs. Bleu, rouge, vert… De beaux colorés ! Mais une couleur vive attira mon attention. Et cette couleur fut le jaune. Je fis divers vérifications pour voir si ça m’allait. Puis je m’isolais des regards afin de me déshabiller. Je défis mon pantalon usé, retira le bas et le remplaça par le cache sexe jaune.

Tyhu : Montre ma Kendra !

J’arrivais, montrant mes nouveaux vêtements.

Tyhu, sourit : Ca te va parfaitement, petite guerrière.
Moi : Tu peux attendre un peu ? J’ai quelque chose à faire avant.

Je tournais mon visage là où je sentais les présences. Ils comprirent que je les ai repérés. Enervée sur le fait qu’on m’ait épiée, mes yeux se mirent à briller d’une lueur blanche vive. Heureusement que mon bandeau cachait ce détail. Mais par-dessus, de petits éclats blancs traversèrent cet obstacle, ce qui attira l’attention des voyeurs. Suffisamment pour que je puisse arriver derrière eux.

Moi : Je m’en doutais.

Tyhu nous rejoignit.

Tyhu : Tsuwokan, Lidsey ! Qu’est ce que je vous ai dit ?
Tsuwokan : Désolé ma chérie, mais je ne pouvais me séparer de toi.
Lidsey : Je l’accompagnais.
Tyhu : Mouais… Sinon, le spectacle a été plaisant ?
Lidsey : Oh que oui !

A cette réponse, je lui infligeais un coup de poing au visage. Particulièrement au nez.

Lidsey : Aie !!!
Moi : Espèce de… Pervers !

Sur ces paroles, je leur tournais le dos, vexée et m’éloigna. Quant à Tyhu, elle les observait d’un air de réprimande.

Tyhu : Vous devrez avoir honte ! Surtout toi Tsuwokan !
Lidsey : Ma Tyhu, Tsuwokan n’y est pour rien ! C’est moi…
Tyhu : Ne prends pas sa défense !!
Lidsey, troublé : Ok…
Tsuwokan, fronça les sourcils d’un air sérieux : Tyhu, je dois te parler.
Tyhu : Je ne veux pas d’excuses ! Kendra t’as pris la main dans le sac !
Tsuwokan : C’est un sujet sérieux. Je crois avoir repéré un détail perturbant de la part de Kendra.
Tyhu, surprise : Quoi donc ?
Tsuwokan : Je n’en suis pas sûr. Peut-être était-ce seulement mon imagination. Cependant, je tiens tout de même à m’expliquer. Le détail que j’ai cru avoir perçu en Kendra, me rappelait quelqu’un de très célèbre dans mon monde. On le nommait l’Assassin aux Lames Divines ou encore le Messager.
Tyhu : Qui est ce Messager ? En quoi est-il célèbre dans ton monde ? Et pourquoi soupçonnes-tu Kendra d’être cette personne ?
Tsuwokan : Justement. Laisse-moi t’expliquer.

Je pris un petit accessoire à mon oreille droite. Je me contemplais à la rivière quand le trio arriva.

Moi : J’aime bien ce petit accessoire.
Tyhu : Sans doute.
Moi : Je sens de la tension. De quoi me suspectez-vous ?
Tsuwokan : Pour être clair, on te soupçonne d’être le Messager.

A l’énonce de ce nom, je restais silencieuse. Une colère monta en moi. Naltsyn sentit ma frustration.

Naltsyn : Calme toi !
Moi : Comment veux tu que je me calme ! On me compare à cet assassin ! Ce monstre sanguinaire !

Elle intervint. Juste à temps pour éviter que l’éclat de mes yeux me trahissent de nouveau. Dans son monde, un Natang se frottait à moi, comme pour réclamer un câlin. Cela me suffisait pour calmer ma colère. Surtout que le Natang était un bébé et cela me faisait craquer. On aurait dit des chiots.

Naltsyn : Et sur quoi tu reposes tes dires, ma Tsuwokan ?
Lidsey : Tes yeux. Montre les nous s’il te plait ma Kendra.
Naltsyn : Si c’est ce que vous voulez

Sur ces paroles, elle défit le bandeau, révélant des yeux normaux. Mise à part la taille de l’œil gauche dont la taille se différenciait avec celui de l’œil droit. Mais c’était un détail fréquent avec les avatars. De même que les cinq doigts aux pieds et aux mains.

Naltsyn : Y a-t-il un problème ?
Tyhu : Tu as rêvé mon amour, on dirait. Elle n’a aucun rapport avec le Messager que tu nous as conté.
Tsuwokan : Pourtant j’étais sûr d’avoir vu un éclat blanc venant de ses yeux. Tu es d’accord avec moi Lidsey ?
Lidsey ; J’aurai dit oui. Mais… On a la preuve du contraire devant nous.
Tyhu : Vous avez dû rêver. Tu viens ma Kendra ? Je dois te faire une coiffure.
Naltsyn : J’arrive ma Tyhu

Sur ces paroles, elle remit le bandeau couvrant mes yeux.

Lidsey : Pourquoi caches tu tes yeux ?
Naltsyn : Raisons personnelles, jeune guerrier.

Puis elle suivit Tyhu. Lidsey réfléchissait dans sa tête. Il cherchait une explication à cette différence de langage de Kendra. Une différence qu’il n’arrêtait pas d’observer depuis son apprentissage pour la maitrise du bâton de combat. Quelque chose clochait. Il le savait. Mais quoi ?

Lidsey, murmura: Ma Tsuwokan. N’as-tu pas observé un détail particulier ?
Tsuwokan : Quoi donc ?
Lidsey : Ne trouves tu pas curieux le soudain changement de langage de Kendra ?
Tsuwokan : Pas vraiment. Où tu as repéré ce changement ?
Lidsey : Eh bien. Je n’en suis pas encore sûr…. Mais j’ai repéré une différence quand elle me parlait. Soit elle me tutoyait ou m’appelait par mon nom soit elle m’appelait par « jeune guerrier ».
Tsuwokan : Ce ne sont que des surnoms. Il n’y a rien d’anormal.

Il était vrai que ce n’était pas une preuve suffisante. Mais c’était tout de même curieux.

A l’avant dernier étage, Naltsyn me laissa la place et je laissais Tyhu allonger mes cheveux avec soin. Ensuite, toujours avec cette délicatesse, elle me les tressa. Je la sentais le faire avec minutie. On pouvait dire qu’ils étaient doués ! Une fois qu’elle avait terminé, je sentais mes cheveux se déployer et recouvrir tout le haut de mon dos. Je me rendis une dernière fois en bas et le résultat parvint à me convaincre bien que j’avais du mal avec la légèreté du bas.

Naltsyn : C’est la première fois. C’est normal. Tu t’y habitueras avec le temps.
Moi : Je l’espère.

Moi : Bon… Mise à part le bas… Le reste ça va.
Tyhu : Tu es une personne curieuse ma Kendra ? Tu n’es jamais contente ?
Moi : Mon peuple est réputé pour sa mauvaise humeur.
Tyhu : Vous êtes des créatures bien étranges.
Moi : Bon.. Puisque il y a des risques que je reste, il me faudra un prénom locale…
Tyhu : Tu n’es pas obligée.
Moi : J’y tiens… Alors…

Je réfléchissais.
Naltsyn : Je pense que Hilfyn serait un nom qui te correspondrait.
Moi : Je ne le trouve pas très harmonieux. Non, il me faut un nom qui me plait à entendre.

Naltsyn me fit alors une liste de nom. Tous assez joli mais aucuns ne m’a plu.

Naltsyn : Que penses-tu alors de Tsany ? C’était un nom que portait une de mes ancêtres. Je pense qu’il ira avec ta personnalité.
Moi : Tsany… Oui… J’aime bien la sonorité de ce nom. Va pour Tsany alors !

Moi : J’ai trouvé ! Tsany ! C’est le nom que je veux me donner.
Tyhu : Tsany… Tu as bon goût.
Moi : Merci
Dernière modification le 28 Jan. 17 à 00h12 par Visiteur
Par Ludsey
Le 9 Mai 14 à 23h54 - Atteindre
Au Kélutral des Soltyisas,

La queue de l’olo’eyktan s’agitait dans tous les sens de manière énergique. Elle en avait assez ! Assez d’être considérée comme une infirme ! Son ventre avait grossi et la handicapait parfois. Mais c’était une raison suffisante pour la cloitrer au Kélutral. Pour passer le temps, elle s’amusait à se promener dans l’Arbre Maison. Mais au bout d’une semaine, elle avait déjà tout parcouru, la replongeant dans l’ennui. Heureusement que sa sœur, également enceinte de cinq mois( comme quoi elle n’était pas jumelle pour rien) lui permettait de supporter ce cloisonnement forcé. Mais aujourd’hui, elle était encore de plus mauvaise humeur. La raison fut une conversation avec son mari et amour, Tsylan.

Quelques heures plus tôt.

Tsylan appelait son Ikran par un petit cri.

Ludsey : Tu vas où mon amour ?
Tsylan : Je constate que tu étais réellement endormie hier soir. Moi qui croyais que tu faisais exprès ! La grossesse ne te réussis pas si tu veux mon avis. Concernant ma destination, je vais voir comment vont Jake et Neytiri.
Ludsey : Puis je t’accompagner ?
Tsylan : Lud, on en a déjà parlé !
Ludsey : S’il te plait !!

Tsylan tourna la tête et vit Ludsey écarquiller son iris, ressemblant aux chats en pleine chasse. Il doit bien avouer qu’elle était mignonne et se contenait de ne pas céder en pensant à son enfant.

Tsylan : Lud, sois sérieuse…. Ce ne me fait pas plaisir, crois moi… Mais pense au bébé.
Ludsey : Bon ça va, j’ai compris !!
Tsylan : Mais Lud, laisse-moi finir !!!

Elle s’éloigna déjà. Frustrée.

Tsylan : Aie aie aie…. Vivement que sa grossesse se termine car ça devient infernal ! Et Joltsyn est pareil… En plus ! Aie aie… Mais je me demande bien qui est le père de son enfant.

A ce moment-là, Txon exprima son impatience par un petit cri.

Tsylan : Ok ! J’arrive ! C’est vrai que toi aussi, tu as une portée ! Je suis bien parti moi ! Les trois filles qui m’entourent sont toutes enceintes ! Super…

Txon feula à cette expression par un sifflement comparable au crocodile.

Tsylan : Ok !!!! Ca va !!! Raahh lààà !!! J’ai déjà mal à la tête rien que d’y penser.

Cela a particulièrement agacé Ludsey qui avait l’impression d’être mise à l’écart. Un sentiment accru avec les hormones maternelles.

Joltsyn : Enervée grande sœur ?
Ludsey : J’en ai marre de rester cloitrer ici comme une infirme.
Joltsyn : Mais il le faudra maintenant. Ça ne me fait pas plaisir non plus mais on ne peut rien faire contre cela. On doit attendre. Pense à ton enfant, avant tout.
Ludsey : Oui… Mais je n’en peux plus. J’ai l’impression d’être enfermée. Je ne supporte pas cela.
Joltsyn sourit : Tu es bien une Koltyan.
Ludsey : Dois-je prendre cela pour un compliment, petite sœur ?

Vingt et un an plus tôt.

Le nourrisson de onze mois tentait de marcher. Mais à chaque fois, elle tombait et se remettait à quatre pattes. Ce spectacle toucha l’ainée qui alla son niveau pour la porter. Cela faisait déjà un mois que la benjamine tentait de se tenir sur ses deux jambes. Jusque-là, ce fut un échec.

Neytiri : Arrête petite sœur. Tu te fais mal ! Ca ne sert à rien ! Tu arriveras un jour, ne t’inquiètes pas. C’est juste une partie remise.

Mais le bébé prit un air boudeur.

Sylwanin : Laisse grande sœur. Ludsey est une entêtée. Elle ne renoncera pas tant qu’elle n’a pas réussi ce qu’elle voulait.
Neytiri : Mais cela fait un mois qu’elle tente de marcher, sans succès !
Sylwanin : Mais on dirait que cela ne suffit pas à la faire reculer ! Allez petite sœur ! Tu vas réussir !

Ludsey tenta encore de se tenir debout mais à la seconde d’après elle tomba de nouveau, fesse à terre. C’est alors que Mo’at arriva.

Neytiri : Ma sa’nu, Ludsey continue d’essayer de marcher sans succès. Cela fait un mois qu’elle persiste. Je m’inquiète.

Mo’at regarda la petite Ludsey tenter de se tenir sur ses jambes, sans succès. Elle sourit devant cette force de volonté que faisait preuve la fille de Silwyn.

Mo’at, pensa : C’est vraiment la fille de sa mère.
Mo’at : Vas y ma chérie ! Tu vas y arriver !

Ludsey parvint à se tenir debout quelques instants et à faire quelques pas avant de tomber à nouveau. Cela suffisait à Neytiri pour se rassurer.

Neytiri : Tu y es presque petite sœur ! Allez !

Enfin, après une énième tentative, elle arriva à se tenir debout et à marcher vers eux jusqu’au bout. Elle eut alors un énorme sourire et ses sœurs également. Mo’at, toute souriante, la porta et la regarda droit dans les yeux. Des yeux d’habitude si froids partageaient l’enthousiasme de sa famille.

Mo’at : Bravo ma fille ! Tu as enfin réussi à marcher ! Nous sommes toutes fières de toi !

La petite Ludsey échangea un sourire avec ses deux sœurs et sa mère.

Plus loin, les membres d’un ancien clan avaient trouvé un nouveau Kélutral après un mois de recherche. Lentement, ils reconstruisirent ce qui avait été détruit par les Sawtute. Cependant, une question restait. Qui allait devenir olo’eyktan quand Joltsyn, la dernière fille de Silwyn et de Tsikey serait en âge de devenir Tsahik ? En attendant, ce furent les grands-parents paternels de celle-ci qui l’éduquèrent et s’occupaient des affaires du clan. La famille de Silwyn ayant été tuée durant l’attaque du Kélutral par la RDA. Les Koltyan avaient du mal à se remettre de la perte de leur fils. Cependant, ils firent de leurs mieux pour ne pas se laisser dominer par le chagrin. Ce qui ne convenait pas à certains membres du clan. Les deux regardèrent avec amour leur petite fille tentant de marcher toute seule. Sa détermination leur rappelait Silwyn. A chaque fois qu’elle tombait, elle se relevait et retentait. Ils sourirent devant les tentatives de la fille cadette de leur fils.

Na’vi 1: Nous ne pouvons laisser nos morts impunis ma Oltsey
Na’vi 2 : Je vais m’occuper de cela chérie. Surveille Joltsyn

Celle-ci lui sourit, montrant les rides de son âge tandis que son mari s’éloigna.

Oltsey : Je vous ai déjà dit. Ca sera non, ma Pa’lyin.
Palyin : Pourquoi ? Vous avez peur ?

Bien que la vieillesse gagnait du terrain, son regard glacial fit reculer, d’instinct la jeune guerrière.

Oltsey : Ne m’insulte pas !!! Contrairement à toi, j’ai conscience des responsabilités qui sont sur mes épaules. Si nous attaquons, nous condamnerons notre clan à une extinction certaine. Les Sawtute croient nous avoir exterminés. Profitons de ce répit pour reconstruire. Un jour, le Peuple du Ciel payera pour ses crimes. Sois en sûr. Il y a peu de temps que nous avons retrouvé un nouveau Kélutral. Serais tu prêt à mettre en danger notre famille pour venger ton père et ta mère ?

Pal’yin serra les doigts de rage. Elle aurait voulu répliquer mais elle ne trouva rien à dire. Oltsey avait raison.

Oltsey : J’ai autant envie que toi de me venger. Ils m’ont pris mon fils et ma petite fille ainsi que ma belle-fille. Mais nous ne pouvons pas de nouveau prendre le risque de mettre le clan en danger.
Pa’lyin : Vous avez raison ma Oltsey. Vos paroles sont sages et de raisons. Le clan passe avant ma vengeance personnelle.

Soudain, la voix de sa femme l’avertit de l’exploit de leur petite fille. Emporté par la joie, il descendit, bien que péniblement, le couloir. Palyin dut la soutenir. Arrivé, il vit, sa petite fille se tenir sur ses deux jambes. Les deux eurent des larmes de joies devant cet exploit de leur petite fille de onze mois.

Seize ans plus tard,

Elle marchait et trouva une étendue d’eau. Elle se mouilla le visage pour reprendre ses esprits. Une fois qu’elle eut terminé, elle remarqua des différences avec son reflet. Celui-ci avait un bandeau alors qu’elle n’en avait pas. Un bandeau ayant les symboles de son clan. Par ailleurs, son regard était également différent. Plus froid. A ce moment là, le reflet sortit de l’eau et prit forme devant la Soltyisa étonnée. Ses vêtements étaient également différents. Au lieu du collier à feuille, deux lanières en cuir se croisant, dissimulaient ses seins et le cache sexe jaune était là, bleu foncé.

Joltsyn : Qui es tu ?
Reflet : Je suis ton reflet. Ca ne se voit pas ?
Joltsyn : Comment tu peux l’être alors que tu possèdes des différences ?
Reflet : Suis-je obligée d’être exactement pareil ?

Joltsyn n’arrivait pas à comprendre le sens de ces mots.

Joltsyn :Pourquoi as-tu ce bandeau ?
Reflet : Ce bandeau est le symbole de mon avenir.
Joltsyn : Quel avenir ?
Reflet : En tant que dirigeante.

A ce moment-là, le reflet commença à disparaitre. Joltsyn se réveilla à ce moment-là. Le jour commençait à se lever. Elle cherchait un sens à ce rêve. Cela voulait-il dire qu’elle serait olo’eyktan et non Tsahik comme il était prévu ? Elle alla sur la plus grande branche du Kélutral, et s’assit pour réfléchir. Le jour se leva quand son grand père arriva. Il toussait et il se déplaçait péniblement. Le jour viendra où elle devra choisir un prétendant pour lui succéder. C’était la tradition et elle le regrettait d’ailleurs.

Joltsyn : Vous ne devez pas être là grand père. Ca devient dangereux dans votre état.
Oltsey : Ce n’est pas très grave. De toute manière, ce n’est qu’une question de temps avant que je rejoigne mon amour auprès d’Eywa. A quoi penses-tu ?

Deux ans plus tôt, la femme de Oltsey périt après une longue maladie ayant touché ses organes respiratoires.

Joltsyn : J’ai fait un étrange rêve. J’en cherche encore le sens.
Oltsey : Tu marmonnais durant ce rêve. De quoi parlait t il ?
Joltsyn : D’un reflet. Mais…. Un reflet différent par le regard, les vêtements mais également le bandeau.

Son grand père parut perturbé par ces détails.

Oltsey : Mise à part ces détails, elle te ressemblait physiquement ?
Joltsyn : Oui. C’est un peu un reflet, non ?
Oltsey : Son regard était… glacial ?
Joltsyn : Comment le savez-vous ?

A ces mots, Oltsey crut entendre son cœur s’emballer.

Oltsey : C’est impossible ! Ça doit sûrement être un rêve. Ça ne pourrait être que ça.
Joltsyn : C’est qui ? Grand père, réponds moi !
Oltsey : Il y a une chose que je dois t’avouer. Tu sais sans doute comment tes parents sont morts ?

A ces mots, la queue de Joltsyn s’agita de façon énergique et ses sourcils se froncèrent ainsi que ses oreilles.

Joltsyn : A cause de ces démons. Ils ont détruit notre maison et ont ravagé notre clan.
Oltsey : Notre peine nous a empêchés de te l’avouer. Quand les Sawtute ont attaqué notre Kélutral, nous avons perdu tes parents. Mais jusqu’à ce rêve, nous avons également cru avoir perdu une petite fille.
Joltsyn : Quoi ? Vous voulez dire… Que j’ai une sœur ?
Oltsey : Oui. Une sœur jumelle. Mais ton rêve ne veut pas dire qu’elle est encore avec nous. La vie m’a obligé à être pessimiste.
Joltsyn : Elle portait également un bandeau. Elle m’a dit qu’elle reflétait son avenir en tant que dirigeante.
Oltsey : A quoi ressemblait ce bandeau ?
Joltsyn : C’était le corps d’un Ikran, peinturé en haut du corps de rouge et en bas, de jaune. Cela ressemblait étrangement à celui de notre clan.
Oltsey : Ca l’est. C’était le bandeau de ta mère. Elle l’a donnée à son amie Mo’at comme preuve de leur amitié.
Joltsyn : Dans ce cas, une petite visite chez nos alliés s’impose. Ça tombe bien d’ailleurs. J’avais prévu d’aller les voir justement.

Sur ces paroles, elle appela son Ikran qui était d’une peau violette et ayant des motifs noirs. Sur le contour de ses yeux, elle avait des motifs roses. Joltsyn fit tsahaylu avec son ami volant, le monta avant de s’envoler haut dans le ciel.

Quelques mois plus tard, Oltsey sentait ses forces se quitter. Il allait rejoindre Eywa, il en était maintenant certain. Son heure était venue. Mais il attendait le retour de sa petite fille avant. Cela faisait dix huit ans maintenant qu’il attendait cela. Enfin, le battement d’ailes de deux Ikrans se firent entendre.

En haut du Kélutral, deux sœurs concertaient alors qu’elles se mettaient route pour descendre de la branche.

Joltsyn : Ludsey… Tu en sûre de toi ? Tu ne trouves pas ça… un peu cavalier ?
Ludsey : Il est hors de question que je prenne un partenaire pour raison autre que le cœur. Un partenaire doit t’accompagner toute la vie et je refuse de partager ma vie avec une personne que je n’aimerai sans doute pas.
Joltsyn :Tu ne changeras pas d’avis ?
Ludsey : Non

Enfin, ils rejoignirent l’étage où une foule de personne entourait un homme en train d’agoniser.

Guerrier : Ma Joltsyn, votre grand père rend son dernier souffle. Il va bientôt rejoindre Eywa.

Joltsyn ne put s’empêcher d’émettre de la tristesse face à cette nouvelle. Même si elle avait remarqué que son état n’a cessé d’empirer ces jours-ci. Elle alla vers son grand père en train d’agoniser.

Oltsey : Ma petite fille… Tu es revenue.
Joltsyn : Oui grand-père.
Oltsey : J’ai… entendu… deux battements d’ailes…Tu as réussi?
Joltsyn : Oui grand père. La voici.

Ludsey s’approcha timidement vers Oltsey. A sa vue, les yeux fatigués de Oltsey écarquillait pour la première fois depuis des années, d’une joie immense.

Oltsey : Te voilà… Wilya…. Je te croyais morte…
Ludsey, en s’inclinant : Eywa m’a accordé la vie. Je regrette de ne vous connaitre que pendant votre dernier souffle.
Oltsey : Je…regrette moi aussi…. Cependant…. Je remercie … Notre Mère de m’accorder… dans mes derniers moments…la joie de… voir ma première petite fille. Celle… que j’avais cru… avoir perdu… avec mon fils.
Ludsey : Je partage votre joie mais également… La peine de ma sœur jumelle.

Oltsey toussa avant de parler.

Oltsey : Nous… so…mmes tous… destinés…à …rej…oindre notre Mère.
Ludsey : Oui. Mais je regrette ce temps perdu.
Oltsey : Cet… instant… suffit pour moi… à tout combler. Je suis…sûr… que tu sauras… diriger notre clan avec sagesse.

Ludsey ne put s’empêcher d’émettre de la surprise en entendant cela. Comment l’avait il su ? Elle n’eut pas le temps de répondre qu’Oltsey rendit son dernier souffle.

Ludsey : Repose en paix… Auprès de notre Mère.

Les obsèques de Oltsey durèrent le reste de la journée et un calme survint le reste de la soirée. Afin de rendre hommage à un homme qui a su reconstruire un clan quasiment détruit. Mais les dernières paroles d’Oltsey avaient été entendues. Les trois familles prétendantes, les Kolap, Mal’yis et Bolyus commencèrent à questionner Joltsyn et Ludsey.

Vilya Mal’yis : Qu’est ce que cela voulait dire ? Selon la loi…
Ludsey : Je connais parfaitement la loi. Mais les lois sont faites pour être changés. Vous pourrez m’insulter, rien ne me fera reculer dans ma décision.
Ultey Kolap : Qui êtes-vous pour oser dire ce qu’on doit faire ?
Ludsey : Mon grand-père a été clair à ce qui me semble, non ? Je suis Ludsey Koltyan Silwyn’ite, et sœur jumelle de Joltsyn.
Culy Bolyus : Ma Joltsyn, résonnez votre sœur !
Joltsyn : Bien que je ne sois pas d’accord avec les méthodes de Ludsey, je partage tout de même son avis sur la question. Toutefois, je pense savoir comment résoudre ce problème. C’est ce que tu attendais, grande sœur ?

Celle-ci lui répondit par un sourire

Ludsey : Nous sommes vraiment jumelles à ce que je vois. Je ne l’émettrai jamais de ma bouche car c’est contraire à mes principes. Mais tu es plus ouverte que moi à ce sujet.
Joltsyn : Chaque famille prétendante choisira un champion. Ce champion défiera ma sœur en combat singulier. Le premier qui lève la main en signe de capitulation ou qu’il énoncera son abandon aura perdu. Si ma sœur perd, elle acceptera de se lier à son vainqueur. Mais si elle gagne, vous devrez l’accepter comme olo’eyktan. Qu’en pensez-vous ?

L’énonce de cette conditions créa un brouhaha au sein du clan. Les familles discutèrent entre elles.

Ludsey : Auriez-vous peur ? Qu’avez à perdre ?

Les trois approuvèrent. Le premier à se présenter est Koltyey. Ludsey tourna autour de lui, l’observant de son air vif et redoutable. Koltyey se gloussa la gorge.

Koltyey, pensa : Par Eywa, qu’elle est belle ! Je dois absolument gagner ! Après, je pourrai conquérir son cœur avec le temps

Sur ces paroles, il prit le bâton de duel. Son adversaire fit de même. Ils tournèrent autour pendant un instant. Koltyey ne voyait que Ludsey. Il n’écoutait pas les encouragements de sa famille. Il voulait en faire sa femme. Sur cette pensée, il attaqua l’ainée. Celle-ci para son attaque sur le côté avec l’extrémité droit du bâton. Elle coupa le contact par un coup à l’aide de son arme. Celui-ci recula. Il eut à peine le temps de se remettre qu’il se prit un coup de pied au ventre.
Sous la violence, il tomba sur le dos. Il se releva, reprit le bâton. Il réattaqua de nouveau mais Ludsey l’interrompit par un revers de la main gauche après avoir contré l’attaqua à l’aide de l’extrémité droit du bâton.
Et d’un mouvement rapide elle enchaina un coup circulaire que Koltyey esquiva en baissant la tête. Mais elle enchaina immédiatement par un coup vertical que le jeune guerrier. La violence du coup manqua de lui faire perdre son arme quand il le para à l’aide du centre du bâton. Ludsey profita de cette faille pour lancer un violent coup montant qui rendit son adversaire sensible à la prochaine attaque.
Elle le mit à terre par un coup de pied au visage. Quelques instants après, il se retrouva avec l’extrémité droit du bâton près de sa gorge.
Koltyey fut obligé d’admettre sa défaite. D’autres le remplacèrent. Leurs prestations ne furent pas davantage meilleures. Vilyan, fils de Filyey du clan Ma’lyis, après avoir cru un moment donné la dominer par ces enchainements sur les deux côtés de l’ainée, se laissa dominer par la confiance. C’est ce qu’elle voulait et elle profita d’un moment d’inattention, pour se dégager du contact et le mettre à terre d’un coup de pied rotatif vers ses pieds.
Il tenta de se relever mais elle arrêta sa tentative en lui transperçant l’avant-bras gauche. Puis elle le retourna et le menaça avec l’arme. Celui-ci, à contrecœur, abandonna. Ce fut ensuite Ilyun du clan Bolyis. Etant doué au bâton, il lui donna du fil à retordre.

Ilyun : Tu ferais mieux de renoncer.

Mais c’est sans compter sur la combattivité de Ludsey.

Ludsey : Si tu veux m’avoir, il faudra faire mieux que cela.
Ilyun : Tu as perdu. Admets-le !
Ludsey : Pauvre idiot. Tu as un avantage, certes… Mais ce n’est pas parce que je suis une femme que tu as déjà gagné.
Ilyun : Très bien. Je vais te le faire comprendre clairement maintenant.

Elle esquiva ensuite un coup destiné à le mettre à terre par un saut acrobatique, la mettant derrière son adversaire. Celui-ci la sonna un moment par un coup de coude au ventre enchaina par un coup de boule qui la fit reculer. Il se retourna et elle lui assena un coup de e pied dans les parties sensibles qui le mit à terre. Elle l’enchaina par un coup de pied au visage qui la mit à terre et le menaça avec l’arme avant qu’il ait le temps de se remettre.

Ludsey : Tiens tu à continuer ?
Ilyun : Ai-je le choix ? De toute façon, je suis sous la menace d’une arme. Je suis obligé de t’accorder la victoire.

Elle sourit. Elle retira l’arme et lui tendit la main. D’abord hésitant, il la prit et celle-ci l’aida à se relever.

Ludsey : Tu as été un vaillant combattant. Tu n’as pas à rougir de ta prestation.

Une fois cela fait, elle se tourna vers la foule.

Ludsey : Ma tsmuku, je vais vous poser une question. Quelle différence à ce qu’un olo’eyktan soit un homme ou une femme ?
Vilyan : Car la présence d’une Tsahik et d’un olo’eyktan est nécessaire à l’équilibre du clan. La Tsahik doit interpréter tandis que l’olo’eyktan dirige.
Ludsey : Cela ne répond pas à ma question.

Un silence domina alors la pièce.

Ludsey : Donc ça ne gênera personne que je prenne la place de mon père ?
Ilyun : Pourquoi cette question ? Vous l’avez gagné.
Ludsey : Certes. Mais le gagner n’apporte pas forcément l’approbation du peuple. Je vous laisse donc décider si je suis digne de cette fonction.

Le débat dura trois jours. Malgré le refus des trois familles prétendantes, la majorité du clan prirent le parti des deux sœurs. Ludsey fut proclamé olo’eyktan à la nuit tombée. Durant la cérémonie, Joltsyn ressentait l’envie de sa sœur de défaire de ses vêtements de cérémonie qu’elle trouvait futile. Mais elle se laissa peinturée et laissa le peuple l’accepter en tant que tel. Joltsyn accepta de devenir la Tsahik, bien qu’elles savaient que n’importe laquelle des deux pouvaient assumer la fonction, à cause du lien qui les unissait.

Comme à son habitude, Ludsey alla dans la forêt pour se détendre. La fonction d’olo’eyktan l’obligeait à faire le meilleur pour le clan et donc, à renflouer son désir de vengeance envers les Démons du Ciel. Ses observations quotidiennes confirmèrent ses impressions. La seule chose impressionnante de la part de ces petits êtres étaient leurs capacités de destruction inversement proportionnel à leurs tailles. Le Grand Trou de Métal, illustre bien leurs excellences dans le domaine de l’horreur. La jeune guerrière se demandait à quoi leur monde ressemblait. Si ils la traitaient de la même manière, il doit bien être triste.

Elle entendit des bruits de voix en bas mais elle n’en comprenait pas du tout le sens. Elle les observa. Un groupe de cinq Sawtute avançaient dans la forêt. L’un d’eux l’intrigua. Marchant au milieu de l’escouade, il ne progressait pas comme les autres, courbés tels des natangs à l’affut, mais se tenait droit, dégageant une prestance et une sensation de puissance. Il dégageait un certain charisme qui attira l’attention de Ludsey.
Si sa démarche tranchait avec celles des autres guerriers du Ciel, ses vêtements intriguaient davantage la jeune Na’vi.
L’homme portait une longue étoffe noire partant de la taille et descendant jusqu’aux chevilles.
Malgré la grandeur de l’accoutrement recouvrant ses jambes, il se semblait nullement gêné par la végétation.
Le haut ressemblait à ce qu’elle avait déjà pu observer sur les précédents Sawtute. Cependant, cette veste aux larges manches d’un bleu sombre était inédite.
Sur son flanc gauche, une paire de bâtons étaient glissés dans une ceinture faisant la largeur de la main de la Na’vi.
Observant plus attentivement les bâtons, elle déduisit que ces choses devaient être des sortes de dagues que le Peuple fabriquait par l’intermédiaire d’os d’animaux. Par ailleurs, les deux armes avaient des longueurs différentes.

Soudain, Ludsey remarqua un arc sur le dos de l’homme. A sa vue, la jeune olo’eyktan sentit sa colère l’envahir. Comment ce démon a-t- il pu se procurer un arc du Peuple ? Se déplaçant furtivement pour suivre le groupe, elle constata qu’elle s’était lourdement trompée. L’arme était bien trop fin et il était courbé différemment, tenant dans ce qui ressemblerait à un carquois aux dimensions impressionnantes.

Un détail qui attira davantage la curiosité de la Soltyisa. Elle en venait même à se demander si elle aurait la possibilité de s’approcher et de discuter sur cet étrange arc.

Ludsey, pensa : Ce démon est tout à fait étrange. C’est la première fois que j’en vois habillé de cette manière.

Elle les suivit discrètement, attendant le moment propice pour attaquer. Le groupe s’arrêta un instant. Le tawtute au grand arc s’assit et semblait consulter une boite à données tout en parlant à ses compagnons. Même si elle ne comprenait rien aux propos échangés, ni à leurs sens, elle observa que la relation entre ce tawtute et ses compagnons n’étaient pas au beau fixe.

Soldat : Bon sang ! Pourquoi on est obligé d’escorter un putain de civil ? Je suis venu ici pour buter des bleus ! Pas pour servir de nounous.
Civil : La frustration est partagé et réciproque, l’ami… Je n’ai que faire d’amateurs dans mes pattes ! Cependant, les ordres de Quaritch sont clairs… Vous devez veiller à ce que rien ne m’arrive….
Soldat : On peut toujours trouver une excuse. Les accidents arrivent souvent dans cette forêt.
Civil : En effet… C’est très courant.

L’homme afficha un sourire. Un sourire bien étrange, dégageant une lueur malfaisante. Des frissons glacés parcoururent la jeune olo’eyktan. Mais pas assez pour la faire reculer. Agacés par le sourire du civil, qui prenait un malin plaisir à le narguer, le soldat fulmina.

Soldat : C’est une menace ?
Soldat : Tom, laisse. Et si tu veux ton lot de bleus, ce gars t’en fournira un paquet.
Tom : Il a un intérêt.

Ils continuèrent leur chemin sans prendre connaissance de la menace qui planait sur eux. Ludsey profita de cet instant pour descendre et les suivre. Elle ne fit qu’un avec la végétation, tel un félin s’apprêtant à attaquer sa proie.

Un des soldats, s’arrêta.

Tom : Laurent, tu fous quoi ?
Laurent : J’arrive.

Il n’eut pas le temps de faire un pas que Ludsey le décapita d’un geste vif avec son poignard. La tête vola quelques instants dans les airs tandis que le corps resta debout, ne semblant pas comprendre ce qui venait d’arriver.

La jeune guerrière, par sa dextérité, rattrapa la tête en vol. Elle prit ensuite le cadavre avec la tête, Elle prit ensuite le cadavre par le col et disparut dans un buisson.
Ayant repéré une plante txumpaywll ( Plante poisson) pas loin d’ici, elle traina sa victime et le jeta, sans dérangement, sous la plante. Elle regarda avec dégoût, la tête coupée. Elle s’apprêta à la lancer au pied du corps.

Tom : Laurent, tu branles quoi ?

Ludsey entendit des bruits de pas. Il était trop tard maintenant pour dissimuler plus proprement le corps. Elle n’eut d’autre choix que d’interrompre son action pour éviter d’être attaquée dans le dos.

Tom : Si je te chope Laurent, ça va….

Il s’interrompit en voyant le cadavre de son ami, gisant et la tête disparut en dessous de la grande plante.

Tom : Merde…

Il entendit le bruit d’un projectile qu’il esquiva en se baissant et en tournant le regard, reconnut la tête de Laurent.
Il entendit ensuite un bruissement de feuilles.
Il tira quelques coups de feu.
Le résultat de l’opération fut des animaux fuyant la zone de combat.
Il eut ensuite un calme angoissant. Il y alla, inspecta les lieux et ne trouva rien.

Tom : Super… Des munitions gâchées. Bon, je vais rejoindre les autres.

Tandis qu’il se mettait en route, il se fit agripper par le col et une violente traction le tira en arrière.

Tom : Qu’est ce que…

Son agresseur le lança vers la plante où se trouvait le cadavre de Laurent. Heureusement un arbre amortit, par son tronc, la chute. Il retomba, dos à terre. Le soldat se releva et prit son arme. Il fit une roulade et pointa vers la zone où pouvait être son agresseur. Rien. Mise à part la végétation.

Tom : Putain… Ils sont bleus et sont grands ! Comment font ces shtroumphs pour se camoufler ?

Des gouttes tombèrent sur le dessus de son casque. Des gouttes venant de la plante. N’y prêtant pas attention, il concentra son attention sur l’indigène qui le narguait.

Tom : Montre-toi ! Que je t’apprenne la civilité, sale sauvage!

Soudain, une douleur apparut sur le sommet de son crâne. Cela ressemblait à la morsure de flammes. Levant la tête par réflexe, il discerna une série de gouttes tomber sur la visière de son masque. L’homme se jeta loin du tronc de la plante en hurlant. Mais le mal était fait.
Une odeur insoutenable envahit ses narines. Comme de la peau grillée. Des tâches blanchâtres se formaient aux endroits où les gouttes avaient touché la visière.

Une voix se fit entendre dans son communicateur

Voix : Tom, tu as retrouvé Laurent ? Tom, tu me reçois ?
Tom : U… Bl…pas…


Un sifflement court et sinistre se fit entendre tandis que l’air de la lune finissait le travail de la plante en s’infiltrant par les trous de la visière.
L’acide continua son effet ravageur. L’homme s’effondra sous la douleur de l’acide ayant passé les barrières de la boite crânienne. Quelques instants après, des cris de souffrance se firent entendre. Puis le silence. Le soldat mourut d’un choc nerveux.

Ludsey sourit en voyant la scène.

Ludsey, pensa : Une mort trop clémente pour ce que vous nous avez fait subir.

Elle s’approcha ensuite de la plante. Au pied de celle-ci, une forme vaguement humaine et rongée par l’acide rappelait à l’olo’eyktan la dangerosité de la sève que cette plante dégageait. Elle en récolta en remplissant une sorte de flasque dont les parois intérieures semblaient insensibles à cet acide.

Bien que le sang de cette plante était un puissant poison, ils servaient également à la confection de remèdes. Une fois sa récolte effectuée, elle escalada un arbre, utilisant le tronc pour se dissimuler sa montée de la vue du groupe s’approchant de la dernière position connue de ses deux dernières victimes. Les voir ainsi, paniqués à la disparition soudaine de leurs deux compagnons tandis qu’elle préparait la prochaine étape de son plan, lui faisait énormément plaisir. Elle appliqua une partie de la sève récoltée, sur la pointe d’une de ses flèches, puis versa dessus, une poudre fine. La poudre protégea la sève en cas de pluie et servait également à la réaction chimique transformant l’acide en un puissant paralysant

Elle les suivit pendant un long moment. La jeune guerrière décida d’agir quand elle vit, au loin, un Kélutral. Elle arma son arc de la flèche qu’elle venait de préparer. Elle visa sa jambe droite. Elle attendit quelques secondes pour s’assurer de son tir avant de lâcher la corde. Une fois dans la position qu’elle voulait, elle lâcha la corde. Sa flèche de plumes jaunes, effleura la peau de la cible, qui l’esquiva, à la grande surprise de l’indigène. Mais cela suffisait au poison pour agir.
Les Sawtute allèrent vers le blessé, cessant de pester dans leur langue. Elle encocha aussitôt une autre flèche sur son arc, comportant cette fois-ci un poison mortel. Ces flèches comportaient une tête noir et jaune, lui permettant de les distinguer des autres

Elle visa un tawute, banda et tira. La flèche transperça le cou et alla se figer sur le sol, comme s’il n’y avait pas eu d’obstacle durant sa traversée.

Aussitôt le dernier tawtute encore debout se mit à tirer partout vers les arbres. Il manqua de toucher Ludsey mais celle-ci avait déjà entamé la descente de l’arbre où elle se situait. Elle s’accroupit, se camouflant dans la végétation, prête à agir. Le démon du Ciel avança, pointant son arme vers les arbres d’un air paniqué. Le bruit de sa respiration était si fort que l’indigène l’entendait à travers son masque. Il était trop risqué de l’attaquer de front. Même s’il ignorait où elle était, le tawtute était tout de même sur ses gardes.

En quelques bonds agiles et furtifs, elle vint se placer sur le flanc de son ennemi, prit un caillou et le lança.

Cette diversion eut l’effet escompté et le soldat mit en joue vers ce qu’il croyait être une menace. Le bruit de la rafale de balles couvrit le sifflement d’une flèche venant d’être tirer.

Par instinct de survie, sans doute, le Démon du Ciel se retourna. Juste assez pour se recevoir la flèche en pleine poitrine. Entendre son râle d’agonie satisfaisait l’Olo’eyktan. Eux qui ont détruit sa famille et assassiner ses parents. Elle se dirigea ensuite vers l’homme au grand arc qu’elle avait auparavant neutralisé.
Arrivée sur place, elle constata avec surprise qu’il avait disparu. A la place un petit tube de métal muni d’une aiguille dont l’étiquette mentionnait des choses incompréhensibles pour la Native. Si ces connaissances dans la langue du Peuple du Ciel avait été développé, elle aurait compris que la solution contenait des nano machines, mettant temporairement en veille les sensations de douleur et établissant des shunts des nerfs paralysés.

Quelque chose clochait. Elle voyait l’arc, avec les deux flèches posés devant elle. Mais aucune ne trace du propriétaire.

Son instinct lui indiqua un danger derrière elle. Une intuition qui se révélera bonne car elle esquiva de justesse une attaque rapide vers ses jambes par une roulade sur le flanc. Elle se releva et para de peu une autre attaque de la grande dague du tawtute aux vêtements et aux armes étranges.

Les mouvements de son adversaire étaient vifs et précis, mettant à l’épreuve la jeune Soltyisa. Cependant, ce n’était pas ce détail qui l’étonna le plus. Cela ne venait pas de son sourire vissé sur son visage ou de ses yeux incroyablement fins.

Non… C’était… Ses yeux. Ses yeux semblant être dépourvus de pupilles et d’iris, laissant apparaitre une conjonctive bulbaire blanche. D’une blancheur très pure et oppressante qui donnait l’impression à Ludsey de se noyer.

Homme : なぜ攻撃したのですか?(Pourquoi avoir attaqué)

Un coup, une parade !

Na'vi ; Hey ! Ke tslängam kea lì'uti ngeyä kaw'it Tawtute !( Hey! Je ne comprends aucun de tes mots, Humain!)


Le dialogue était voué à l'échec !
Elle ne comprenait rien de ce qu’il disait.
Il ne semblait pas comprendre ses paroles.
La Soltyisa se doutait que ses questions étaient des reproches.

Il était très rapide et ses coups particulièrement redoutables.
Ludsey ne devait son salut qu’à son agilité.
Elle était impressionnée des prouesses au corps à corps de ce Tawtute qui la poussait là où personne à ce jour ne l'avait emmenée.

Dans sa tête, la Na'vi se disait que le combat pourrait être finalement intéressant. Un tawtute doué au corps à corps était rare, préférant les tenir à distance avec leurs appareils de la Mort.
Si l'Humain était rapide, elle possédait l’avantage d'un corps plus grand, plus puissant et surtout de bras plus long.
Combiné à la longueur de son arc qu'elle utilisait pour parer les coups, c’était un atout non négligeable.
Reprenant une bonne distance, elle se mit hors de portée d'un mouvement circulaire vif puis effectua un coup d'estoc.
L’individu aux yeux blancs esquiva l’assaut qu’elle fit en direction de son menton mais d’un saut, elle lui infligea un coup de pied au ventre qui lui coupa le souffle en l'envoyant voler.
L'homme se réceptionna sur ses pieds en pliant les genoux sous le regard interloqué de la Na'vi.
Elle avait déjà vu des Humains encaisser ses puissants coups de pieds, mais c'était la première fois qu'elle en voyait un s'en remettre aussi vite et surtout utiliser sa chute pour se redresser.

Malgré le fait que les Humains fussent dépourvus de queue et d'oreilles montrant leurs émotions, elle vit une fraction de secondes, un rictus de douleur passer sur son visage.
Décidemment il l’impressionnait. C’était un grand combattant. Contrairement à ses confrères.
Il attaqua de nouveau mais la différence de force était flagrante et son corps montrait des signes criants de fatigue.
Malgré cela, c’était un adversaire comme elle n'avait jamais encore affronté et cela excitait la guerrière. La pousser aux bords de ses limites afin de progresser.
Ludsey avait du mal à l’affronter. Il enchaînait les coups à la vitesse de l’éclair et elle se doutait qu’il n’utilisait pas toutes ses capacités.
Pour le vaincre, il lui faudrait se montrer à la hauteur et user de ses techniques les plus poussées.
Avec sa queue, elle parvint à prendre une flèche.

Voyant cette nouvelle menace, l'homme fit jaillir une lame plus courte de sa ceinture et recommença une nouvelle série d'attaques.

Utilisant son arc pour parer, la jeune Na'vi commençait à douter de l'issue du combat.

Son style de combat était, pour la Na'vi, quelque chose de totalement inconnu.
A chaque coup, à chaque frappe, l'homme lâchait un cri en frappant le sol du pied droit.

Le Tawtute entra dans une danse rapide.
Il était très véloce. Trop pour elle.
Les mouvements du petit homme la mettaient à l'épreuve.
Malgré sa grande agilité, elle ne put parer un duo de coups portés l'un a sa cuisse, l'autre au bras.

Son cerveau lâcha une forte dose d'adrénaline pour contrer la douleur des lames Humaines.
Ayant déjà fait l'expérience d'une coupure avec un couteau Humain, Ludsey avait conscience de la morsure de ces lames et de la douleur qui en résultait.

Le fil de leurs dagues étaient, à l'inverses des dagues Na'vi, fin et très tranchant.
Les cicatrices mettaient plus de temps à se refermer et la douleur était décuplée. Mais elle ne plierait pas les genoux devant un Démon du Ciel. Jamais !!! Si elle devait plier, ça sera seulement quand la vie l’aura quitté.

Elle analysa les armes de son adversaire. Une lame de la taille de celles que portait son ennemi devait infliger des souffrances atroces !

D'un bond, elle esquiva le retour de l'attaque qui lui aurait valu deux estafilades supplémentaires.

Se remettant en garde, elle feula puissamment vers cet adversaire qui lui avait infligé un soufflet.

Surprise de ne pas ressentir la douleur de la morsure des lames de l'Humain, elle jeta un rapide coup d'œil à son bras.
Ses oreilles se plièrent et sa queue se baissa.
L'espace d'un instant, elle se figea, interloquée.
Son cerveau lui envoyait des informations contradictoires.

Elle avait subit une entaille de la part d'une des lames Humaines.
Le cerveau lui délivrait des molécules pour combattre la douleur.
Cependant, il n'y avait aucune douleur.
Là où la lame avait frappée, se trouvait la marque qu'aurait faite un coup de bâton.
Aucune entaille, pas la moindre trace de sang.

Un mouvement réflexe amena son bras devant elle en protection.
Immédiatement, elle se rendit compte de l'inutilité de son geste.
L'Homme-aux-longues-lames n'avait pas bougé et semblait attendre que la Na'vi reprenne le combat.

Un comportement décidément bien étrange, les autres Humains l'auraient abattu sur le champ.

Se remettant de ses émotions, elle se rappela que la personne qui se trouvait devant elle était un ennemi comme tous ceux de sa race.
Elle lança un nouvel assaut.
L'arc décrivit un mouvement vertical en direction de la tête de son adversaire.
Au moment où il allait toucher le masque de l'Homme, celui-ci sembla passer au travers et frappa le sol.

L'Humain effectua quelque chose qui allait marquer la Na'vi pour le restant de sa vie.
Effectuant deux pas, l'homme grimpa sur l'arc comme l'on grimpe sur une branche et asséna un coup sur la main tenant l'arc.
L'impact fit lâcher prise et l'arc se retrouva au sol.

Si l'Homme était entrée dans sa garde, il était maintenant à bonne distance pour que Ludsey utilise sa botte secrète.
Surmontant sa stupeur, la Na'vi joua son atout.
D'un mouvement rapide de la queue, elle envoya la pointe de la flèche fila vers le buste de l'homme.

Totalement surpris par une attaque venant de cet angle, l'esquive fut maladroite.
Sa vivacité lui permit d'échapper à un coup au sternum, mais la pointe de la flèche passa sur la hanche droite, sanctionnant le manque de rapidité par une profonde estafilade. Comme elle avait initialement prévu.

La riposte fut prompte et la sentence indiscutable.
D'un mouvement sec, l'homme trancha net la flèche sous le regard abasourdit de la Na'vi.

Ludsey : C’est incompréhensible ! Je ne comprends pas ses armes. Elles sont tranchantes mais je n’ai reçu aucunes blessures quand elles m’ont touché. Voyons, Ludsey reprends-toi… Tu es en combat. Ce n’est pas le moment de se poser ces questions.

Son arc au sol, elle saisit sa dague et se mit en garde en effectuant une série de pas en arrière.

Homme : さあ!(Viens!)
アタック!(Attaque!)

Etrangement, elle ne semblait plus vouloir attaquer.
La différence de maîtrise des lames et le fait qu'elle se retrouvait avec une arme bien plus petite que son ennemi ne jouaient pas en sa faveur bien qu’elle était reconnu au clan pour sa dextérité avec un poignard.
Ludsey fit une série d'esquives et tenta de retourner vers l'arc posé au sol.
Loin d'être idiot, l'humain ne la laissa pas approcher et s'employa à la pousser loin de cette arme qui conférait à un être déjà grand, un avantage tactique.

L'homme effectua une nouvelle coupe, frappant à nouveau le sol de son pied droit et poussant un nouveau cri qui changea au moment où le pied impacta la terre.

Le cri de combat se mua en cri de surprise alors que l'homme s'effondrait comme si sa jambe était subitement devenue molle.
Sur le visage de l'homme une stupeur passa.
Se remettant promptement de ses émotions, il se releva… pour chuter à nouveau.

La Na'vi se redressa un peu, laissant échapper un soupir de soulagement en voyant que le poison présent sur l'entaille faite par la pointe de la flèche sur la hanche droite quelque temps auparavant commençait à faire effet.

Cloué au sol, le visage de l'Homme à travers son masque mêlait colère et stupeur.
Par trois fois, il se releva pour tomber aussitôt.
Gardant ses distances face à un adversaire plutôt coriace, la jeune Olo'eyktan se demanda combien de temps l'Homme allait résister au poison.

L'homme tenta une nouvelle fois de se lever mais le neurotoxique avait eu raison des dernières défenses du système immunitaire.
Totalement immobile, la Na'vi regarda l'homme-aux-lames-étranges pendant un moment, puis, saisissant son arc, elle vint le pousser du but de celui-ci afin de s'assurer qu'il ne jouait pas la comédie.

Rapidement, elle fit glisser les lames des grandes dagues dans leurs fourreaux de bois et les jeta au pied de l'arbre contre lequel se tenait l'arc.
Retournant l'homme, elle lui lia les mains dans le dos et fit de même avec les pieds pour éviter qu'il ne s'échappe.

D'ordinaire, elle aurait tué le Démon, mais celui-ci piquait sa curiosité.
Faisant passer son arc dans son dos, elle vérifia sa tenue ainsi que les flèches logées dans le petit carquois situé sur la poignée.
Jetant un regard à l'homme au sol, elle saisit son arc et entreprit de l'examiner.
Bien que sa forme lui rappelait lest arcs étudiés pour le tir en chevauchant, il ne ressemblait a rien de ce qu'elle avait pu voir.
Sa poignée, située au tiers de l'arc comportait une pièce de tissu finement brodée.
Cependant, ce qui l'interloquait le plus était sans nul doute, la courbure de l'arme.
Elle empoigna une flèche et l'encocha.
La corde émit une petite note grave alors que celle-ci venait se loger dans l'encoche.
Elle observa l'ensemble, puis, décochant la flèche, passa l'arc sur son dos et vint le mettre aux côtés du sien.
Elle saisit l'homme inconscient puis le fit basculer sur son épaule tel un vulgaire sac à patates.
Une fois, calée, elle s'accroupit pour saisir les deux grandes dagues, les flèches, le carquois et la besace de l'Humain.

En temps normal, elle aurait éliminé le tawtute. Mais celui-ci avait attiré sa curiosité. Un guerrier aussi doué, ne pouvait attirer que son attention. Elle s'arrêta à la nuit tombée dans une grotte pour se reposer et faire le point.

Déposant son colis au sol, elle s'enfonça dans la caverne afin de s'assurer qu'elle n'était pas la tanière de quelque animal.

Au bout de quelques minutes, la Na'vi revint, confiante dans le fait que cette grotte ne présentait pas de danger.
Elle emporta son butin à quelques mètres de l'ouverture et entreprit de faire un feu qui éloignerait les prédateurs nocturnes.

S'asseyant à bonne distance de son prisonnier, elle prit la besace et la vida devant elle, près du feu.
Le contenu était somme toute sommaire.
Une tablette transparente, quelques boites dont elle ignorait l'utilité et une trousse blanche sur laquelle trônait une croix rouge.
L'une de ces boites semblait contenir de la nourriture à en juger par les étiquettes montrant des animaux.
De la nourriture dans des boites de métal, la jeune Na'vi se dit que la mentalité de ces gens serait , pour toujours, une énigme…

Regardant la nourriture Humaine, le bruit de son estomac affamé la rappela à l’ordre.
Jetant un autre morceau de bois dans le feu, elle sortit chasser…

Quelques temps plus tard, elle revint à la grotte.
Entrant prudemment, elle se prépara à une éventuelle attaque de la part de son prisonnier ou d'un prédateur.
Rien ne se produisit et elle retrouva le lieu tel qu'elle l'avait laissé.

Regardant l'Humain inconscient, elle sentait le désir de sonder son esprit afin d'en apprendre un peu plus.
Hésitante, elle se dit que profiter de l'inconscience d'une personne pour aller trifouiller dans sa tête n'était pas quelque chose de très respectueux.
Elle se mit donc à préparer la proie qu'elle avait rapportée de la chasse…

Le repas terminé, elle sortit la tablette de la besace et essaya de l'allumer.
Elle avait déjà vu ce genre de machines dans les mains des Humains, mais n'ayant jamais pu en toucher, elle ne connaissait absolument rien de cette technologie.

L'envie était trop forte !
Soudain, elle replaça la tablette dans la besace et posa sa main sur le front de l'homme allongé et ligoté. Elle savait que c’était mal mais sa curiosité l’avait emporté. Une curiosité qu’elle regrettera.

Un flash éblouissant l'aveugla complètement si bien qu'elle mit plus d'une minute à s'adapter à la lumière ambiante.
Debout sur une petite colline, elle se trouvait devant une série de montagnes étranges.
Les parois de ces dernières étaient toutes droites et lisses, parsemées de flaques d'eau rectangulaires se tenant à la verticale…
Au bout de quelques secondes, elle se souvint de la Base Humaine.
Ce qu'elle voyait était un village Humain… gigantesque !
Mais leurs Kelutral n'étaient pas des arbres à l'instar de ceux de son peuple, lieux de résidence chaleureux et vivants, mais ressemblaient à des montagnes de pierres froides, grises et mortes.
Pas un arbre, pas un brin d'herbe ne venait égayer le paysage.
Un monde mort, remplie de vivants… Comment pouvait-on vivre dans un monde si vide ?

A quelque dizaine de mètres en contrebas, un groupe d'enfants jouaient dans un enclos grillagé.
Elle s'approcha de la grille, et la saisissant à pleines mains, hurla quelque chose en direction des adultes gardant les enfants.

Soudain, un soleil sembla se lever aux côtés de celui déjà présent dans le ciel.
La lueur la fit plisser des yeux et elle assista horrifié à la combustion spontanée des adultes et des enfants présents dans le parc.
Elle voulut pleurer et hurler mais rien ne vint.
Une vague d'air brûlant la percuta de plein fouet, faisant tomber en cendre les gens devant elle.
Elle ferma les yeux, prête à accueillir la mort… De toute façon, elle ne voulait pas rester dans ce monde mort. Elle sentit la chaleur brûler son corps. Son cerveau bouillir tandis que sa peau se carbonisait.

Quelques secondes plus tard, la douleur et la chaleur disparurent.
Rouvrant les yeux, elle se rendit compte qu'elle se tenait seule dans une étendue immense blanche.
Elle fit le point et revit cette vision du parc.

Ludsey : Les Sawtute sont vraiment des êtres destructeurs. Même leur monde, il ne la respecte pas.

Faisant plusieurs fois le tour sur elle-même, elle cherchait un élément auquel se raccrocher.

Au bout d'un moment elle commença à discerner une sorte de grande porte typiquement Humaine.
Etant la seule structure visible aux alentours, elle décida d'y aller jeter un coup d'œil.
La porte semblait petite mais elle avait l'impression de ne jamais s'en approcher.
Soudain elle réalisa que cet ouvrage était juste monumental.

Arrivant au pied de celui-ci, elle prit conscience de la taille de cette porte qui faisait plus de quatre fois sa taille.
Inspectant les deux battants de l'ouverture, ce qui vit ne fit que conforter ses observations.

Des visages Humains étaient encastrés dans la porte, comme s'ils avaient servi à l'édification de la structure.

Ludsey : Ils ne se respectent même pas entre eux.

Soudain, de surprise et de frayeur, elle cria pour montrer son effroi. Avec les têtes humaines, il y avait également des têtes Na’vis, le visage dominé par la terreur. Ensuite, la terreur fut remplacée par la colère et la haine.

Ludsey pensa : Je suis une olo’eyktan. Des personnes comptent sur moi. Je n’ai pas le droit de laisser ma haine m’envahir l’esprit.

Sur ces paroles, elle se reprit et continua son inspection. De part et d'autre du sinistre ouvrage, d'énormes cadenas pendouillaient paresseusement à leurs chaînes.

Peu rassurée, elle s'engagea sous le porche et pénétra dans une brume qui se dissipa rapidement.
Marchant dans une allée sous un doux soleil printanier, elle sentait les petits galets ronds et lisses sous ses pieds.
De chaque côté d'elle, une rangée de grands cerisiers dont les pétales tombaient paresseusement au sol.
Sur chaque tronc, une feuille plantée par un couteau, sur celle-ci, le visage d'une personne et des inscriptions dessous.
Bien qu'incapable de lire les écritures, la jeune Olo'eyktan souriait. Au fond de son esprit, quelque chose lui criait que les gens sur les arbres étaient morts… Des démons en moins ! Sur cette pensée, elle continua sa marche.

Cela faisait longtemps qu'elle marchait dans cette allée infinie.
Elle se retourna pour regarder la porte par laquelle elle était entrée et juger de la distance.
Horrifiée, elle se rendit compte que la porte n'était plus là.
Seule persistait de chaque côté cette allée sans fin d'arbres.
Tournant sur elle-même, elle chercha un moyen de se repérer.
Au-delà de la rangée d'arbre s'étendait une plaine infinie.
Un désert blanc et inhospitalier.

Soudain, elle réalisa qu'elle ne se rappelait plus du côté par lequel elle était arrivée.
Prise de panique, elle se mit à courir vers ce qui semblait être l'endroit de sa venue.

Essoufflée, elle s'arrêta, prenant appui sur ses genoux…

Ludsey : Lonu oet… LONU OET SET NANG !!

Aucune réponse ne vint.

Ludsey, pensa : Toi et ta curiosité…. Combien de fois Mère t’as mise en garde ? Si je m’en sors, je ne pénétrerai plus jamais dans l’esprit de quelqu’un sans connaitre la personne auparavant.

A contrecœur, elle répéta sa phrase dans la langue des Démons… Si ça lui permettait de sortir de cette traversée sans fin…

Une voix forte lui adressa la parole.

Voix : Combattre le Messager est téméraire ! Le battre est preuve d'hardiesse… mais venir en son domaine sans y avoir été convié est sotte action, Na'vi Guerrière !
Ludsey, pensa : Je ne vais pas dire le contraire.

Cependant, elle était hébétée par cette voix venant de partout et nulle part à la fois, Ludsey fit plusieurs tours sur elle-même en se préparant à une attaque, saisissant son arc et tirant sa dague au clair.

Messager : Bien différent de ton monde est le domaine du Messager, et inutiles seront tes armes.

La jeune Na'vi ressentit un coup sur l'arrière de la tête.
Peu puissant, celui-ci était cependant assez fort pour lui faire comprendre que son adversaire était sérieux.
D'un mouvement vif, elle se retourna en fauchant l'air de son arc.
Elle vit, horrifiée, le fourreau de la grande dague bloquer son arc et ressentit le même contrecoup que si elle venait de frapper un arbre.
Comment un si petit être pouvait, d'une seule main, bloquer un coup aussi puissant.

La surprise vint avec la riposte.
D'un mouvement sec, l'homme repoussa l'arc, l'arrachant de la main de la Navi avec une violence inouïe et l'envoyant voler contre un arbre.

Si l'homme qu'elle avait affronté en forêt était richement vêtu, celui-ci ne portait des vêtements usés et vieux.

Son accoutrement, a l'origine blanc, était bruni par le temps et son visage dissimulé sous un large chapeau de paille.
Ses cheveux longs et en bataille volaient à chaque action.
De son visage, elle ne voyait qu'un sourire et à travers une coupure dans le couvre chef, un œil fermé.
Elle présuma que celui-ci était soit aveugle, soit la combattait les yeux fermés.

Son cerveau ordonna aux muscles du bras tenant sa dague, une attaque rapide.
Le mouvement du fourreau du Démon Blanc fut incroyablement plus rapide.

En un mouvement, il avait effectué les deux pas lui permettant de s'approcher, de chasser la pointe de la dague le visant, frapper sur le poignet de la Na'vi, la désarmant et d'effectuer un mouvement circulaire fauchant ses jambes, l'envoyant les quatre fers en l'air sur le sol.

L'action n'ayant pas duré une seconde se termina par l'apparition de la pointe de la lame du sabre juste sous la gorge de la Na'vi qui dressa les oreilles de surprise.
Assise sur le sol, elle savait que si elle tentait une action, elle finirait avec la grande dague de métal dans la gorge…

Elle vit l'homme relever lentement la tête, révélant un visage souriant, puis, elle les regarda s'ouvrir…
Deux yeux d'un blanc terrifiants.
Les siens avaient l'habitude de dire que si la queue et les oreilles véhiculaient les émotions, le regard montrait la vie.
Ici, il était certain que cette paire d'yeux ne montrait aucune vie, mais encore plus déstabilisant, ils ne montraient pas la mort non plus…
C'était quelque chose bien au-delà !

La voix de l'homme résonna à l'intérieur de sa tête.

Messager : Pourquoi avoir déshonoré le Messager !?

Perplexe, la jeune Na'vi tenta de faire le vide dans sa tête et de détourner le regard de ces deux yeux oppressants.
Incapable d'en détacher le regard, elle balbutia.

Ludsey : Je ne pas… voulu déshonorer…
Messager : Mensonges ! Na'vi Guerrière à fait prisonnier le Messager !

Mais la fierté de Ludsey revint à la charge et elle se reprit. Elle le toisa avec son regard froid.

Ludsey : Aurait tu préféré que je te tues comme les autres démons ? Sans t’avoir donné l’occasion de prouver ta valeur ? Notre combat m’a démontré que tu étais différent d’eux.
Messager : Il est vrai qu’on ne peut connaitre une personne qu’en l’a combattant. Na’vi Guerrière semble avoir un certain sens de l’honneur.
Ludsey : Je suis contente qu’on partage au moins un point commun. Ecoute…Je suis olo'eyktan. Je me doute que pour toi, ça ne représente rien. Cependant, chez nous, c'est une personne importante. Pour tout avouer, c'est le titre que porte les dirigeants des clans. Des personnes, des familles, comptent sur moi. Je sais que c'était irrespectueux de ma part de pénétrer ici sans avoir demandé ton autorisation et encore moins de t'avoir attaqué de cette manière. Mais je n'ai jamais vu de guerrier de ton espèce combattre comme toi. Pour tout dire, tu es le premier à me donner autant de fil à retordre, voire me dominer. Personne jusque-là ne m’a poussé aux bords de mes limites. Je n'ai pas trouvé mieux pour te parler tout en protégeant les miens. La curiosité l'a emporté et je te présente donc mes excuses, M…

Un frisson glacé parcourut le dos de la Na'vi, partant des hanches et montant lentement vers la nuque.
Une sensation désagréable, bien plus atroce que l'évocation du palulukan…
Une sensation de terreur absolue…

La jeune Na'vi ne put finir sa phrase, derrière l'homme la tenant en respect de la pointe de sa grande dague, un arbre immense était en proie aux flammes.
Un arbre qu'elle reconnut facilement.
Le lieu de vie de son clan.
Ici et là, des gens hurlaient, des enfants en feu couraient tels des torches vivantes.
Au sol, des cadavres carbonisés de nourrissons semblaient la regarder, elle, de leurs yeux vides et accusateurs.
Elle voulut hurler mais sa gorge était sèche, l'air ambiant lu fit tousser des cendres.
Entre elle et l'arbre mourant, l'homme vêtu de blanc et son regard dans lequel se reflétait l'horreur absolue.
Dans ces yeux, elle vit une petite fille, la peau noircie par la fumée, agenouillée devant un cadavre méconnaissable et calciné.
Tenant la main du cadavre adulte, la petite fille hurlait et pleurait alors que sa belle chevelure commençait à prendre feu et que la chaleur insoutenable faisait cloquer sa peau.
Voir ce spectacle lui rappelait le souvenir douloureux de la mort de ses parents et l’attaque des Sawtute qui ont manqué de détruire son clan. Des larmes s’écoulèrent de ses yeux et ses mains tremblaient. Elle essayait de contenir la douleur que cette scène ravivait. Mais c’était peine perdue.

Ludsey : Ftang… Ftang…. FTAAANNNNG !!

Soudain, l'horreur prit fin alors que le grand arbre derrière l'homme-en-blanc disparaissait dans la brume…

Messager : Dangereux est le domaine du Messager, Na'vi Guerrière ! Que veux-tu ?
Ludsey : Je voulais juste discuter…
Messager : Tu dis vouloir discuter avec le Messager ? Parle !
Ludsey : Qui es-tu ?
Messager : Messager est Messager, ce que fait Xelloss n'est de son ressort et il ne saurait être tenu pour responsable de ses actes…
Ludsey, fronça les sourcils, montrant sa colère : Zé-los ? Qui est Zé-los ?
Messager : Il est la prison du Messager…
Ludsey, étonnée : Prison ? Je ne comprends pas…
Messager : Xelloss retiens le Messager… dans son corps…
Ludsey : Et c'est Zé-los qui tue les Grands-Arbres ?
Messager : Ce sont ses actes !
Ludsey : Pourquoi ?!
Messager : Il faudra le lui demander !
Ludsey : Mais si lui te retiens dans son corps… Tu peux me dire…
Messager : Messager n'a cure des agissements de Xelloss !
Ludsey : Cure ? Tu soignes Xelloss ?
Messager : Il semble au Messager que trop grande est la barrière de la langue, Na'vi Guerrière !
Si tu souhaites réponses à tes questionnements, il te faudra converser avec Xelloss…

Ludsey : Peut être. Mais si je tiens à te parler mais c’est pour passer un marché avec toi. Je t’ai vu combattre d’autres humains. J’avoue être curieuse des raisons qui te poussent à le faire.
Messager : Messager traque les Sans Honneur... Infâmes sont leurs actes et justice doit être rendue à ceux qui ont subit l’opprobre !
Ludsey : Votre langue est étrange, mais j'ai compris que tu tues des Humains...
Tes ennemis sont les miens aussi ! Combattrais-tu avec le Peuple ?
Messager : Veux tu passer un contrat avec Messager ? Soit ! Messager est à l’écoute.
Ludsey : Les miens ont souffert de la présence du Peuple du Ciel. J’aimerai que tu aides notre Peuple à les chasser de nos terres.
Messager : Na'vi Guerrière doit savoir que le Messager n'ôte la vie des Non Combattants...
Pèse avec soin chacun de tes mots, car pour le Messager, tous sont responsables de leurs paroles.
Ludsey : J'ai parlé, Messager... je n'ai qu'un souhait, voir ces Démons quitter notre monde.

Les oreilles de la jeune Na'vi se plièrent d'un coup, montrant la haine qu'elle éprouvait envers ces créatures.

Messager : Qu’offres-tu en échange des services de Messager ?
Ludsey : Que souhaite un D... Humain comme toi ?
Messager : Na'vi Guerrière souhaite que le Messager prenne les vies de ses ennemis... le Prix sera la Vie, tel est la Voie du Principe de l’Equivalence

Dans sa tête, Ludsey hurla "Je suis prête à donner ma vie pour voir ces démons cesser de tourmenter les miens !"
Cependant, elle était Olo'eyktan, sa perte pouvait causer un traumatisme à son clan déjà affaibli par leur précédent conflit avec les Petits-êtres-du-Ciel.
Sans cette lourde responsabilité, elle se serait déjà sacrifiée pour les siens.
Cependant, à chaque fois, même dans la pire des situations, elle avait réussi à s'en tirer.
Dans ce monde inconnu, face à ce Démon-différent, elle sentait que si elle offrait sa vie en échange de ses services, elle n'aurait d'échappatoire.
Elle avait n'avait vu qu'une infime partie du potentiel de ce petit être en le combattant dans le forêt et avait appris à ses dépends que ce n'était que la face cachée de l’iceberg.
Cet Humain pourrait s'avérer un précieux allié, mais elle ne doutait pas de la réaction du Peuple si par malheur quelqu'un le voyait prendre sa vie...

Ludsey : Je dois te répondre maintenant ?
Messager : Nenni ! Lourd de conséquence est un Contrat avec le Messager, et l'impulsivité est le chemin menant à la ruine !
Prends le temps qu'il te faudra, Na'vi Guerrière.
Penses aux conséquences qu'auront les mots que tu prononceras face au Messager...
Ludsey : Je...

Dans sa tête, une partie d'elle hurlait "Je veux les voir mourir !! Je veux les voir souffrir !! Qu'importe ce que tu demandes ! Prends ma vie s'il le faut !!!"

Ludsey : Je te donnerai ma réponse quand j’aurai choisi un successeur. Ma disparition serait lourde de conséquences pour toi et pour mon clan.
Messager : Na'vi Guerrière est pleine de sagesse...

Une brume s'insinua entre les deux personnes alors que le Messager faisait disparaître la lame dans son fourreau en s'inclinant.
Si la Na'vi avait eu des notions en matière d'Etiquette Japonaise, elle aurait su que ce mouvement était un salut comparable à celui que son peuple effectue en portant la main au front.

Si la Na'vi avait eu des notions en matière d'Etiquette Japonaise, elle aurait su que ce mouvement était un salut comparable à celui que son peuple effectue en portant la main au front.

Un battement de cils plus tard, une épaisse brume envahit sa vision, puis disparut rapidement…
Assise au sol près du feu, elle retira sa main du front de l'Humain captif…

Ludsey : Etrange, ce Démon… Etrange

Enfin, ils revinrent à la grotte. L’olo’eyktan s’éloigna de son prisonnier et le dévisagea d’un air mêlant respect et dégoût. Elle s’assura que les liens étaient solides avant d’inspecter les environs pour ne pas détecter une menace. Puis s’endormit. Mais d’un œil.

Rapport n°3
14 mai 2155

Un mois maintenant qu’elle a choisi cette cabane comme résidence. On pouvait dire qu’elle avait un certain instinct pour trouver les coins confortables pour dormir. Je découvris, avec surprise, à quel point elle était douée dans la médecine. A vrai dire, avec son ancienne fonction, elle n’a pas dû avoir le choix. J’étais inquiète. Depuis un certain moment, elle se plaignait d’un « son qui apportait de la souffrance ». Je soupçonne un ultra-son mise au point par la RDA ou d’un signal venant d’un satellite. Dans tous les cas, ça n’avait rien de rassurant. Il va falloir que je creuse là –dessus.

Fin du rapport

Lidsey avait bien progressé. Il savait maintenant manier le bâton. Quant à moi, je me suis habituée à l’arme et je me débrouillais plutôt bien. Assez pour rivaliser avec Naltsyn, bien qu’elle continue à me dominer même si j’ai gagné en agilité. Bon sang ! Comment elle faisait pour enchainer les feintes et les coups aussi rapidement ?

Naltsyn : L’expérience, Kendra.
Moi : Tu n’as que vingt-cinq ans….
Naltsyn : Et ? Avec les années passées en toi, ça me fait quarante-sept, petit être fragile.
Moi : Tu as l’art de répliquer, on dirait.
Naltsyn, sourit : On me l’a souvent reproché.

Quant à moi, je m’entrainais avec Lidsey. Les jours passèrent. J’avais du mal à évaluer le temps. En tout, cas, il progressait. Il se débrouillait bien le bougre d’ailleurs!, Même si je ne m’y mettais pas à fond complétement. Comme à mon habitude, je partis dans la forêt en quête de nourriture, guidée par les conseils de Naltsyn. A vrai dire, j’ai pu apprendre grâce au monde onirique de la Tsahik, même si les comportements des différentes organismes étaient toujours les mêmes, ce qui sera différent dans le monde réel. J’ai pu croiser un troupeau d’Hexapode en quête de nourriture dans le coin. J’avais choisi ma cible quand celui-ci partit en courant. L’instant d’après une série de cris se firent entendre. Discrètement, j’allais vers l’origine et je ne tardais pas à en trouver les raisons. C’était un Slinger ou Lenay’ga. J’arrivais juste à temps pour voir sa procédure de chasse. Une forme qui ressemblait à sa tête était plantée au cou de sa victime. La tête semblait se tenir à l’aide d’ailes si j’en jugeais par les bruits. Celle-ci émit des petits cris qui semblaient guidés une autre forme qui ressemblait à un corps. Celui-ci se mit en position assise et la tête se remit à sa place. Ensuite, la créature savoura son repas.

Moi : Fascinant
Naltsyn : En effet. Voir un Lenay’ga chasser est une chose qui sort de l’ordinaire.

Une fois son repas terminé, la créature partit, ne laissant que des os de sa proie. Je me remis à mes occupations. Je parvins à cultiver des graines d’awaiei bien que je me suis pris une épine
Dernière modification le 28 Jan. 17 à 00h14 par Visiteur
Le 2 Mai 14 à 22h43 - Atteindre
Quel travail!! Si le résultat est le même que pour le premier je veut bien attendre!
Le 2 Mai 14 à 21h06 - Atteindre
Oh je l'ai ce DVD mais dès demain j'achète la version collector 3 DVD!
Le 2 Mai 14 à 20h36 - Atteindre
De bonnes idées certes Je penses cependant que Pandora est suffisante car il vaudrais peut-être mieux prendre le temps d'explorer toutes les possibilités que peut offrir la Lune de Cameron... J'attends tout de même avec impatience la suite!!
Le 2 Mai 14 à 20h25 - Atteindre
Sigourney Weaver dans Avatar 2? Oh mais quelle belle annonce! J'ai hâte de voir ça!
Le 2 Mai 14 à 20h20 - Atteindre
Quelle bonne nouvelle! Ceci implique donc un toute nouvelle intrigue, des nouveaux lieux, des nouveaux personnages (en plus de ceux que l'on connait déjà)! Je sens que l'on va encore se régaler!
Le 1 Mai 14 à 15h43 - Atteindre
D'après ce que j'ai lu sur Allociné, Avatar 2 sortirai en 2016 le 3 en 2017 et le 4 en 2018... Il va falloir attendre!! :(
Par Ludsey
Le 26 Avril 14 à 23h56 - Atteindre
Tsahik : On dirait ton oncle.
Moi : C’était. Il est dit qu’il est mort le 22 août 2154. Mais tu sais à quoi je pense ?
Tsahik : Evidemment. Tu crois qu’Eywa ait pu transférer sa conscience dans son autre corps. Ce qui me semblerait logique.
Moi : Il ne manque plus de savoir dans quel clan il appartient.
Je ne savais pas à ce moment là que les résultats seraient plus importants que je l’aurai cru. En particulier pour ma locataire. Je lisais le dernier rapport sur lui, établi par un certain capitaine Dyle et je sus que mon oncle a succombé aux charmes d’une indigène. Je consultais la vidéo où on la voyait.
A sa vue, ma locataire dégagea un sourire d’un instant qui s’effaça immédiatement.

Moi : Tu la connais ?
Tsahik : Mes connaissances sont dépassées. Beaucoup de choses se sont passés depuis mon départ.
Moi : Ca ne répond pas à ma question.
Tsahik, les oreilles abaissées : Non
Moi : Vos oreilles vous trahissent
Tsahik : Je n’ai pas à y répondre.
Moi : Ecoute… J’accepte que vous vouliez cacher votre vie privée. Cependant, ici, c’est un membre de ma famille qui est concerné. Je pense que j’ai le droit de savoir.
Tsahik : Et tu déduis que je la connais parce que j’ai souri ?
Moi : Un jour, vous devrez me révéler ce que vous cachez. Vous savez qu’avec notre lien, ce n’est qu’une question de temps avant que je le sache.
Tsahik : Si on en revenait à l’essentiel ?

Après des recherches, on sut l’identité de l’amour de mon oncle. Elle se nommait Ludsey Koltyan, fille ainée de Silwyn et de Tsikey, dernière Tsahik et dernier chef d’un clan nommé Soltyisa. . L’indigène disparut dans la forêt. J’avais l’impression qu’elle me dissimulait quelque chose. Je regardais le Kélutral. Les réponses à ma question devait être las bas. Il fallait que je saisisse le bon moment. Mais notre lien m’empêchait de le faire. Attend… Elle était partie. Du moins, je ne la voyais pas. C’était maintenant ou jamais. Je cherchais dans la base de données, l’identité de ma locataire. Mes recherches furent longues mais je trouvais enfin son identité et je comprenais d’où venait cette sagesse. Je consultais le dossier de Ludsey. Alors apparut une image de Grace Augustine.

« Je suis le docteur Grace Augustine. Combien de temps je suis sur Pandora ? Je l’ignore. Les jours se confondent mais là n’est pas le sujet du dossier. »

Sur ces paroles, elle prit une cigarette et l’alluma à l’aide d’un briquet.

« Alors Ludsey… La première fois que j’ai entendu parler d’elle, c’est de la bouche de Sylwanin, avant l’incident de l’école »

Elle resta un moment silencieuse, fumant sa cigarette, avant de continuer.

« Ludsey est la fille adoptive de Mo’at et d’Eytukan, et donc la petite sœur de Sylwanin et Neytiri. Je sus plus tard, qu’elle faisait partie des Soltyisas, un clan qui a disparu il y a une vingtaine d’années. Du moins, censée. Pas plus tard que cette année, j’ai appris que Ludsey est l’olo’eyktan actuel des soltyisas. Une fonction qu’elle a prise après la mort de Sylwanin. Par ailleurs, elle avait une sœur jumelle, nommée Joltsyn. Je vais essayer d’en savoir plus mais ce n’est pas gagné. Elle ne porte pas les humains dans son cœur. Je peux la comprendre. A sa place, j’aurai agi de la même manière. Mais d’après Neytiri, il reste une chance de pouvoir l’aborder. Mais je me demande comment ce caporal ait pu pénétrer les soltyisas sans se faire étriper. »

Il eut ensuite un rapport de Paul sur elle datant du 13 Octobre 2154

« J’ai eu le droit à une célébrité pandorienne. L’oloe’yktan des Soltyisas. En personne ! Elle s’était déjà fait connaitre au départ des forces de la RDA de Hell’s Gate. Norm n’avait pas arrêté de nous en bassiner là-dessus. Elle faisait partie du top 3 avec Jake et Neytiri. On pouvait dire que la chatte était à la limite de nous sortir ses griffes. Il ne fallait pas dire un mot de travers au vu de ses regards menaçants. Elle était venue pour des tests. Les résultats nous firent comprendre qu’elle défendait sa portée de trois jours. On les lui a communiqués. Elle semblait être à la fois heureuse mais terrifiée. Je me demandais bien les raisons qui pourraient faire peur à une terreur pareille. »

Donc…Elle était enceinte à ce moment-là. Sachant que le rapport datait de cinq mois et que les Na’vis, contrairement à nous, doivent porter leur enfant pendant dix mois… Cela veut dire qu’elle était à la moitié de sa grossesse en ce moment. Et pas forcément la meilleure étape…

Au Kélutral des Omatikiyas,

Jake regarda le petit uniltiranyu d’une dizaine d’années s’éloigner quand un cri le sortit de ses rêveries. Le cri d’un Ikran. Il leva la tête et vit une ombre noire tournoyant autour de l’entrée. Enfin, la créature atterrit avec un petit cri. Une silhouette descendit. Une silhouette que Jake reconnaissait parfaitement.

Jake : Ça fait longtemps.
Na’vi, sourit : Voyons Jake ! Ca fait à peine sept mois !
Jake : Allez viens ! Je pense que Neytiri voudrait des nouvelles de sa sœur.
Na’vi : Le contraire m’aurait étonné. Au fait, ma eylan, où est ta dague ?
Jake, sourit : Toujours aussi observateur à ce que je vois. Même si il ne te restait qu’un seul œil !

Neytiri fit son apparition et remarqua l’invité. Cela permit à Jake d’éviter de répondre à la question. Du moins temporairement.

Neytiri : Oel ngati kameie ma Tsylan

Celui-ci s’abaissa avec respect

Tsylan : Ohel ngati kameie, ma Tsahik Neytiri.
Neytiri, sourit : Je ne le suis pas encore. Mais merci.
Tsylan : Je suis sûr que tu feras une bonne Tsahik. Après tout, tu es la sœur adoptive de ma petite tigresse d’amour.
Neytiri : J’aurai aimé. Mais ma première cérémonie a été un peu un fiaso
Tsylan, surpris : Fiaso ? Tu veux dire fiasco, non ?
Neytiri : Rahhh !! Vous êtes agaçant avec vos expressions !

Tsylan et Jake se regardèrent, cachant leur fou rire. Ils se prirent une violente gifle au visage.

Tsylan et Jake : Aie !!!
Neytiri : Vous n’avez pas honte !?
Tsylan, se frottant la joue: Il n’y a pas de doute. Tu es vraiment sa sœur !
Neytiri : En parlant de sœur, que devient ma petite palulukan ?
Tsylan : Eh bien… Comment dire…
Neytiri : Ca ne va pas ?
Tsylan : Si…. Mais… Disons…
Jake : Ca sent quelque chose de gros. On lance les paris ?

Ce fut au tour de Tsylan. Il lui fit une violente tapette à la tête.
Jake : Aie !!!
Tsylan : On ne rigole pas avec l’enfer que je suis en train de vivre !
Neytiri : Enfer ? C’est quoi ?
Jake, en se frottant la tête : C’est difficile à explique…Pour faire simple, c’est quand tu vis dans des conditions difficile. Mais pourquoi tu dis cela ?
Tsylan : Eh bien… Imagine une femelle hippopotame avec son petit.
Jake : Non ! Elle est enceinte ?
Neytiri : Ludsey est enceinte ?

Elle regarda Tsylan avec plus d’attention. Une peinture bleu foncé d’un Angtsik sur l’avant bras gauche capta l’intention de Neytiri.

Neytiri : Je crois comprendre comment elle a fait. La cérémonie de l’Union ?
Tsylan : Ouais… Elle est assez douée pour me mettre dans des situations embarrassantes.

Neytiri et Jake rigolèrent devant le visage rouge de Tsylan

Tsylan : Pourrais je savoir ce qui vous fait rire ?!
Jake : Tu verrais ta tête !
Neytiri : Aussi rouge qu’une salade !
Jake : Tomate, mon amour.
Tsylan : Ca se voit que vous ne vivez pas avec cette furie !
Neytiri : Justement. Je le sais aussi bien que toi.

Tsylan vit une silhouette qui attira son attention en compagnie d’un avatar d’une très grande taille. Il sortait pour sans doute s’entrainer.

Tsylan : Ale’yah est ici ? Elle est finalement revenue ?
Neytiri : Oui. Jake a accepté qu’elle revienne parmi nous et Eywa a montré qu’elle en était digne.
Tsylan : Je suis content alors que la grossesse de Ludsey l’ait empêché de m’accompagner. Si elle le voyait, elle risquerait de créer un scandale. Quoique… Elle pourrait me surprendre. Etant donné qu’elle est olo’eyktan… Mais avec sa grossesse… Elle a tendance à agir avant de réfléchir.
Jake : Comment la connais tu ?

Il se prit une tape à l’arrière de la tête

Jake : Aie !!!
Neytiri : Skxwang ! Tsylan est le partenaire de Ludsey. Ils ont partagé leurs souvenirs lors du tsahaylu !
Tsylan : C’est vrai que tu n’as pas été futé sur ce coups-là, Jake. Sans être vexant.
Jake : Ca va !
Neytiri : Cela est arrivé juste avant qu’elle nous communique sa décision de rejoindre les Soltyisas pour devenir chef.
Tsylan : Qui est la perche qui l’accompagne ?
Jake : Terranas. Il est arrivé récemment.
Tsylan : Des avatars continuent de revenir ici ? Nang ! Je m’absente seulement cinq mois et voilà ce qui tombe !

Contrairement à ce qu’il disait, Tsylan était au courant de la venue de ces élus d’Eywa. La déesse lui a bien indiqué cela lors d’un de ses rêves. Mais il ne connaissait pas leurs noms. Maintenant il en connaissait deux. Donc sa surprise était sincère.

Tsylan : Jake… Tu n’as toujours pas répondu à ma question.
Jake : Laquelle ?
Tsylan : Où est ta dague ?

La future Tsahik, après cette réflexion, regarda l’emplacement de la dague et vit qu’il manquait effectivement l’arme.

Neytiri : Ne me dis pas que tu l’as perdu !?
Jake : Non, mon amour…
Neytiri : Alors où est ta dague ?

Jake regarda Tsylan avec un œil noir.

Jake : Je… l’ai prêté.
Neytiri : Prêté ??? A qui ???
Tsylan : J’avoue que la réponse à cette question m’intéresse. A qui donc es-tu prêt à confier ta vie ?
Jake : Euh…

Jake vit le regard sévère de Neytiri et le regard inquisiteur de Tsylan. Les deux combinés pouvaient faire craquer n’importe qui.

Jake : A Xelloss.
Neytiri : Quoi ????
Tsylan: Xelloss ? Un avatar, je présume ?
Jake : Comment l’as-tu su ?
Tsylan : Xelloss n’est pas un nom na’vi. Mais c’est qui ?
Jake : Une personne assez…. Particulière.
Neytiri : Très particulière…
Tsylan, regarda l’expression de Neytiri : Je crois voir le personnage.
Jake : Tu restes combien de temps ?
Tsylan : Je vais rester la journée. Je vais repartir le lendemain. Sinon, ma tigresse me fera la peau. Surtout qu’elle est très difficile en ce moment.
Neytiri : Elle est à combien ?
Tsylan : Cinq mois.
Neytiri : Effectivement. Heureusement que Joltsyn est là.
Tsylan : Si elle n’était pas jumelle, j’aurai dit la même chose.
Jake : Mon pauvre Tsylan ! Je te plains !
Tsylan : Et tu as quoi l’être.

Il ne leur révéla pas l’existence d’une éventuelle portée de Txon.

Le lendemain, j’eus du mal à me réveiller. Les révélations d’hier hantaient encore ma tête. A la forêt des arbres des âmes, ma locataire fit son apparition.

Moi : J’ai fait une petite recherche sur vous.
Tsahik : Ah ? Et qu’as-tu découvert ?
Moi : Que vous étiez Tsahik.
Tsahik : En effet.
Moi : Et que vous vous nommez…. Naltsyn Luutzin Tilwa’ite.

Je fus surprise de ne pas la voir étonnée.

Moi : Vous ne réagissez pas ?
Naltsyn : Non. Je savais qu’en venant ici, tu trouverais mon identité. Un jour ou l’autre.
Moi : Pourquoi ne pas me l’avoir dit alors ?
Naltsyn : Pour t’apprendre. Ici, il est nécessaire d’utiliser toutes les ressources à ta disposition. La seule chose que je peux te reprocher, c’est d’avoir cherché sur la base de donnée de Hell’s Gate au lieu des Arbres des Ames.

Je pris un petit déjeuner et j’allais vers mon caisson de lien. La voix de Paul m’interrompit.

Paul : Kendra, on ne t’a pas vu quand Xelloss était sur le point de casser sa pipe.
Moi : J’étais fatiguée par la liaison et je suis allé me coucher après avoir joué avec mon holotable. Tu peux regarder si tu veux.
Paul : On vient d’apprendre, c’est que quelqu’un a profité qu’on soit aux urgences et préoccupé par le chat noir pour lancer un coup d’œil sur les dossiers.

Naltsyn : Tu n’as pas été aussi discrète que tu croyais, on dirait.
Moi : Comment ont-ils fait pour le savoir ? J’ai bien fait attention.

Paul : Si je tombe sur lui, je lui foutrais tellement de coups de pied au cul qu’il aura du mal à s’assoir.
Moi : J’espère que tu le trouveras.

Eh mince ! Ils doivent avoir un phénomène en informatique pour avoir débusqué mon intrusion.

Naltsyn : Acceptes que tu as fait une erreur. Mais il n’a pas été suffisamment grave pour qu’il t’ait débusqué.
Moi : Mouais.

Les jours passèrent et Lidsey vit que Kendra partait souvent dans la forêt pour subvenir à ces besoins mais aussi pour autre chose. Elle revenait le plus souvent avec des fruits mais aussi avec des os. Elle semblait fabriquer une arme. Quoi donc ? Il ne pouvait le savoir sans se faire repérer. Il attendit donc, la surveillant. Il revenait au Kélutral, un jour sur deux. Sa surveillance lui permettait de ne pas inquiéter le clan sauf Tsuwokan et Tyhu qui trouvait son obsession pour Kendra inutile.

Naltsyn : Le jeune guerrier croit que je ne le vois pas.
Moi : Qu’est ce qui veut ce crétin ? Mon autographe ?
Naltsyn : Connaitre sans doute nos intentions.
Moi : Et bien qu’il continue. Ça m’amusera.

Naltsyn garda le silence. Les prolémuris m’indiquaient sa curiosité. Mais qu’est ce qui lui trouve, bon sang ?

Moi : Naltsyn… Si ça ne te gênes pas que je te nomme ainsi ?
Naltsyn : Pas le moins du monde.
Moi : Un jour, aurai je la réponse à mes questions te concernant ?
Naltsyn : Peut être. Quand tu sauras tout ce que tu as besoin de savoir. Ma mémoire te sera donc complétement ouverte et tu seras libre de récupérer tes souvenirs.
Moi : Ok… Et comment je fais ?

Elle sourit,

Naltsyn : Ca concerne ma vie. C’est à toi de le savoir. Mais un conseil. Ne compte plus sur les Arbre des Ames.
Moi : Pourquoi donc ?
Naltsyn : Car je suis la gardienne de mes souvenirs. Et je t’en interdirai l’accès.
Moi : Mais j’ai les données d’Hells’ Gate
Naltsyn : Dans ce cas, que sais-tu d’autre mise à part ce que tu m’as énoncé ?

Mon coup de bluff n’a pas marché. Décidemment, elle est plus calculatrice que je l’aurai cru. Mais ça ne me fera pas reculer.

Naltsyn : J’aime bien cette détermination. A toi de jouer.
Moi : Manquerait plus que la pipe et la casquette pour devenir Sherlock Homes. Cool….

Enfin, au bout de cinq jours, elle termina enfin la fabrication de son arme. Un bâton de combat. La forme me plaisait. Et elle était légère. Trop. Moi qui étais habitué à l’arme d’hast, ça me faisait bizarre.

Naltsyn : Je vais t’entrainer à cela.
Moi : J’ai peur bizarrement.

Lidsey rentra au Kélutral peu avant la fin du jour.

Tsuwokan : Alors ? As-tu repéré une quelconque menace, ma Lidsey ?
Lidsey : Non. Mais elle a fabriqué un bâton de combat.
Tsuwokan : Qu’est ce qu’il y a d’étonnant ?
Lidsey : Justement. Pourquoi un bâton ?
Tsuwokan : Pourquoi tu ne lui demanderas pas d’enseigner son savoir. Je ne manie pas cette arme et Tyhu, non plus. On ne pourra rien t’apprendre. Mais elle, si.

Lidsey grommela des jurons mais il savait qu’il ne pourrait rien dire face à cette évidence. Comment pourrait-il demander de l’aide à un des démons qui ont détruit sa famille et son clan ? Toujours ce terrible souvenir qui tournait dans sa tête. Une idée lui survint.

Naltsyn : Voilà c’est bien. Ne fais plus qu’un avec l’arme. Comme si il faisait partie intégrante de toi.

Je m’entrainais avec l’arme. Au départ, la légèreté de l’arme me déboussola. De nombreux étagères et meubles furent détruits. D’autant que Naltsyn était exigeante. Enfin, je parvins à tenir à peu près convenablement l’arme. Au moins suffisamment pour ne pas tout casser sur mon passage.

Naltsyn : Maintenant, il est temps de passer à la partie entrainement.
Moi : Je me mets comment ?
Naltsyn : Médite.

J’obéissais et m’asseyais en tailleur. J’étais dans la forêt des arbres des âmes. Je suivis ensuite la Tsahik jusqu’à l’entrée du Kélutral. Face à moi, elle tenait son bâton de combat.

Naltsyn : Ca me donnera l’occasion de m’entrainer.

Je lui fis face et commença alors l’affrontement. Elle attaqua tout d’abord par une attaque circulaire que j’esquivais. La vache ! Elle était rapide. De peu, et ma tête y passait. Bon je sais que c’est dans ma tête mais quand même ! Elle m’enchaina par un coup vertical que je parais avec mon arme. Je le relevais l’arme et l’enchaina. Elle para mes coups avec une telle facilité que je me rendis compte du fossé entre son niveau et le mien. Elle me fit reculer par un coup de pied au ventre qui me mit à terre. Très vite, je me remis debout mais d’un violent coup vertical de son côté gauche, elle me désarma.

Naltsyn : Tu as beaucoup de chose à apprendre sur le maniement de cette arme, ma Kendra. Même si tu es déjà assez forte pour survivre.

Je sentis la chaleur du jour commençant à décliner. Mais également diverses présences. Des bruits de pas se rapprochèrent. Leurs présences étaient hostiles. J’entendais le craquement du bois et également le souffle de la respiration de deux personnes. Par ailleurs, je reconnaissais l’odeur de sueur qu’ils dégageaient. Je défis mon bandeau et ferma les yeux, les attendant.

Soldat : Faut croire que l’école de cette Augustine n’était pas aussi inhabitée que cela.
Alex : Tant mieux ! Ça fera une en moins à se charger.
Moi : Je vous laisse une chance de vous en sortir. Faites demi-tour.
Axel, en pointant son arme : Oui… Et toi, je te donne l’honneur de rejoindre tes compères
Moi, en ouvrant les yeux : Très bien. Vous avez choisi votre destin.

Leurs yeux pleins d’assurances auparavant étaient maintenant envahis par l’effroi. Avant même qu’ils aient fait le moindre mouvement, j’avais déjà coupé leurs têtes par un coup circulaire de mon bâton.

Voix : Alex, David… Que se passe t-il ? Répondez, bordel de merde !

Je pris soin de sortir par une fenêtre proche.

Soldat : Vic, va voir ce qu’ils font !

J’entendis des pas entrer dans la maison. Parfait. Je me dépêchais d’aller vers la présence que j’avais repéré et parvint à me glisser derrière lui.

Vic : Sergent, je les ai retrouvés mais… Ils n’ont plus de tête.
Sergent : Qu’est ce que tu me sors ?

C’est à ce moment là qu’il sentit ma présence. Il se retourna et en voyant mes yeux blancs, recula.

Moi : Je vous laisse à toi et à ton copain, une chance de vivre.
Sergent : Que….
Moi : Quoi ?
Sergent : Vic… Le… M…

C’est à ce moment là que je sentis la présence de l’autre soldat et il était en train de me viser. Je me décalais juste à temps pour éviter une rafale. Je plantais le sergent avant qu’il se remette de son choc, puis le balança comme un projectile vers le tireur. Celui-ci se le prit en pleine figure. Je profitais de cette distraction pour aller en dessous de la maison. Le soldat se reprit et allait se relever quand le côté tranchant de mon bâton transperça le plancher ainsi que le corps. Sa dernière vision fut mon regard blanc.

Vic : Mess… ici. Je…

Il n’eut pas le temps de terminer que je lui tranchais la gorge d’un revers avec la partie tranchante du côté droit de mon arme.

Lidsey continuait sa surveillance tout en réfléchissant à la décision qu’il devait prendre. Soudain, il entendit la voix d’un tawtute.

Sergent : On va établir notre campement dans cette maison.

A ce moment là, ils entendirent le bruit de matériaux en train de se briser.

Sergent : J’ai l’impression qu’on n’est pas seul. Alex, David, allez voir ce qui se passe.

Les deux y allèrent, prêt à tirer sur n’importe quel individu se montrant. Lidsey regarda vers la fenêtre où il vit Kendra assise en tailleur, semblant méditer. Ils discutèrent un moment. Soudain, en un clin d’œil, il vit Kendra briser leurs têtes d’un rapide coup circulaire de son arme sans que ceux-ci aient le temps de réagir. Par ailleurs, leurs yeux pleins d’assurances se sont transformés en une terreur sans nom. Il prit plaisir à les voir morts de peurs et contempla avec satisfaction, le massacre de Kendra. Mais… Qu’a-t-elle fait pour que les Sawtute aient si peur d’elle. Cela attira la curiosité du jeune guerrier.

Naltsyn : Ils auraient dû s’enfuir à toute jambe. Mais leurs orgueils les ont perdus.
Moi : Eh oui… Bienvenu sur Pandora. Où les soldats n’ont aucune moralité. Pfff…

Bon… Il semble que Xelloss ait réussi à survivre grâce à une sorte de transfert de conscience. Et cet abruti, à ce qui parait, a transféré sa conscience dans un Ikran. Je préfère ne pas faire de commentaire sur les capacités de cet homme à se mettre dans des situations stupides. Enfin….

Naltsyn : Xelloss est une personne… spéciale.
Moi : C’est un abruti en plus d’être un chat noir.
Naltsyn : Tu es un peu dure avec lui.
Moi : Naltyin, je ne vais pas te répéter toujours la même chose.
Naltsyn : Vivement que tu discutes avec lui. Peut-être tu cesseras d’avoir cette opinion négative.
Moi : Ou je continuerai.
Naltsyn : On verra ce que l’avenir réservera.

Le lendemain matin, on allait continuer notre entrainement mental quand la présence de Lidsey m’évita de me prendre une nouvelle raclée de la part de la Tsahik. Et toujours ces prolémuris regardant Lidsey avec curiosité

Moi : Que veux tu Lidsey ?
Lidsey : J’ai vu comment tu as massacré ces Sawtute, hier. Et je te remercie du spectacle que…

Je vis rouge à cette réflexion et le gifla au visage.

Lidsey : Eh ! Je viens te félicité et…
Moi : Il n’y a aucun plaisir à prendre quand on voit des personnes mourir. Même si ce sont les pires enfoirés.
Lidsey : Ce démons ont tué ma famille….
Moi : Et moi aussi. Ce n’est pas pour autant que c’est plaisant de tuer.
Lidsey : Tu es une personne étrange Kendra. Tu tues des personnes que tu détestes et tu ne prends pas plaisir.
Moi : Tu comprendras peut être un jour. Quand ta tête fonctionnera bien.. Bon, pourquoi es-tu venu me voir.
Lidsey : Je voudrai que tu m’apprennes à manier le bâton de combat.
Moi : Pourquoi ?
Lidsey : Raison personnel.
Moi: Pas très clair, si tu veux mon avis.
Lidsey : Tu vas m’aider alors ?

J’allais lui répondre que je ne suis pas à son service quand Naltyin intervint et je me retrouvais dans la forêt. Et toujours ces prolémuris observant Lidsey d’un air curieux. Mais qu’est ce qui lui trouve, bon sang ?

Moi : J’accepte de t’apprendre, jeune guerrier.
Lidsey : Merci

Mais un détail capta son intention. Il y a peu de temps, elle l’appelait par son nom et à l’instant, elle vient de l’appeler « jeune guerrier ». Par ailleurs, elle semblait s’y opposer et tout à coup elle acceptait. Etrange. Mais il a obtenu au moins ce qu’il voulait. Il verrait sans doute ce détail plus tard.

Moi : Faudra qu’on se mette d’accord. Sinon, ils vont se douter que je ne suis pas seule dans ma tête.
Naltsyn : Ils le sauront un jour ou l’autre. On est différente toutes les deux que cela ne restera pas secret éternellement.
Moi : Si on pouvait retarder le moment où on me prendrait pour une folle, ça serait bien, non ?
Naltsyn : C’est ta vision des choses.
Moi : Ah bon ? Et toi, c’est quoi ta vision des choses.
Naltsyn : Je fais partie de toi. S’ils veulent t’accepter, il faudra qu’il m’accepte également.
Moi : Génial… Ça ne répond pas trop à mon problème ça.

Naltsyn : Considère ton arme quand une partie de toi-même. Tu ne dois faire qu’un avec elle. Regarde.

Et d’un mouvement vif, elle exerça une série de moulinets avec l’aide sa main droite uniquement puis entama une série de mouvements circulaires à une telle vitesse que Lidsey ne put rien voir. Mais le vent crée par les mouvements fouetta son visage, ainsi que ses cheveux. Il regarda avec des yeux mêlant surprise et admiration. Il avouait que ce qu’il a vu hier et ce qu’elle montrait à l’instant le fascinait. Peut être est elle différente des autres, comme ceux de son clan… Il ne voulait pas se l’avouer mais en la voyant se déplacer ainsi avec grâce, faisant voler ses cheveux révélant son jeune visage que le bandeau autour des yeux semblait vieillir, il admettait que cette fille possédait un certain charme.

Naltsyn : Tu regardes quoi, jeune guerrier, avec cet air débile ?

Cette remarque le fit sortir de ses rêveries.

Naltsyn : A ton tour, maintenant. Montre moi ce que tu sais faire. Je voudrai évaluer ton niveau et voir les travaux à effectuer

Sur ces paroles, Lidsey prit son arme et commença son exercice. Le problème était le poids et la longueur. Il avait du mal à contrôler ses coups car il devait gérer deux côtés en même temps. Il cassa une partie du tableau, déjà fragilisé par le temps, cassa une des tables qui restaient encore debout et se donna lui-même un coup au front. Heureusement pour lui, ce n’était pas l’extrémité de son arme. Mais il avait droit tout de même à une jolie bosse au front.

Naltsyn, soupira : Il y a du travail, en effet.

Sur ces paroles, elle se remit en position.

Naltsyn : Je vais te montrer les mouvements lentement. Tu reproduiras ensuite le geste. Tu le referas jusqu’à ce que ça soit instinctif.

Naltsyn : Quand il saura manier cette arme, tu t’entraineras également avec lui.
Moi : Attends… Je vais m’entrainer avec toi et avec lui ?
Naltsyn : Pourquoi pas ? Vois le bon côté… Tu seras plus forte…
Moi : Oui… Mais en attendant, j’aurai ma pile de bosses.
Naltsyn : On ne peut progresser sans tomber.
Moi : Merci du conseil, madame la Tsahik !

Lidsey reproduisait les mouvements de Naltsyn. Ce ne fut pas très difficile au départ. Mais elle le fit répéter tellement de fois qu’à la fin de la journée, il avait mal aux pieds et aux mains. Il décida donc de dormir avec nous. Je n’étais pas rassurée de le savoir près de nous.

Naltsyn : Ne t’en fais pas. Je le surveille. Tu peux te déconnecter en toute tranquillité.
Moi : Qu’est ce que je ne ferai pas sans toi.

Elle me répondit par un sourire.

Je me déconnectais donc de mon avatar. En chemin, je croisais Norm. Il avait la tête ailleurs et moi, étant à moitié endormie, la collision était inévitable. On se percuta d’une façon assez comique.

Moi, en me frottant le front: Aie… Bon sang tu ne pouvais regarder où tu vas !
Norm, en couvrant son nez: Et toi alors ?!
Moi : Je viens de passer une journée dans mon avatar. Tu es bien placé pour savoir ce que ça fait !
Norm : Certes… Mais ce n’est pas une excuse quand même !
Moi, en me relevant : Enfin… Oublions cet incident.
Norm, en se relevant : C’est peut être la meilleure chose à faire. As-tu croisé Vanessa ? Je ne l’ai pas croisé de la journée. Ca m’inquiète.

C’est vrai… Maintenant que j’y pense….Un caisson de lien était encore actif quand je suis sortie. Le bruit du moteur lançant la liaison était parvenue à mes oreilles. J’étais tellement fatiguée et affamée que je n’avais pas fait attention

Moi : Elle a pris quel caisson ?
Norm : La n°6

Naltsyn n’était pas là pour me conseiller afin de veiller sur mon avatar, je devais me débrouiller maintenant seule. Je crois que c’est la première fois que je voyais son monde sans sa présence.

Moi : Elle est encore en liaison avec son avatar. Elle ne va sans doute pas tarder à se déconnecter.

Soudain un bip se fit entendre. Un bip très inquiétant. Et je sentis la peur de Norm pour sa petite amie.

Moi : Va chercher Paul et les autres. Je vais essayer de limiter les dégâts.

Norm partit, inquiet du sort de Vanessa. Quant à moi, j’allais vers la console du caisson n°6. Etrange… C’était le caisson de Xelloss avant son transfert. Aurait il un lien ? Ce n’était pas le moment d’enquêter là-dessus. Une vie étant en jeu. Il fallait faire sortir Vanessa du caisson de lien. Les bips incessants m’inquiétaient. Bien que pas au meilleur de ma forme, je fis de mon mieux pour limiter les dégâts. Ainsi, je parvins à éviter un surchauffe de l’appareil dû à une liaison trop longue en activant le refroidissement d’urgence. Une fois que je m’étais assurée que sa vie n’était pas en grand danger, je fis de mon mieux pour la faire sortir. Ce fut un échec cuisant. J’avais du mal à rester debout. Mais je ne renonçais pas pour autant.
Paul : Si tu t’écroules, je te réveillerai à coup de pied au cul. On a déjà suffisamment de problèmes avec Vanessa qui nous fait la momie et l’hystérie de Norm. Alors va te restaurer et te reposer où je t’obligerai à le faire.
Moi : Mais… Vanessa…
Paul : On va s’occuper d’elle. Ne t’en fais pas. Tu as fait ce que tu as pu, étant donné ton état.
Moi : Ok…
Paul : Tiens… Ça t’aidera à aller vers la cuisine. Bon, ce n’est pas top mais c’est mieux que rien.

Il me tint une barre nutritive. Ce n’était pas le top du top mais j’étais tellement affamée… Cela me fournit assez d’énergies pour aller jusqu’à la cuisine. Je me fis un festin, profitant de la confusion dû à la situation de Vanessa. Je m’inquiétais également pour elle. Etre dans une équipe permet de développer des liens et une caisson qui reste clos, c’était inquiétant. Un incident qui ne s’est produit… Qu’avec Xelloss, bizarrement. Deuxième coincidence. Ce crétin mérite bien son surnom de chat noir. Il n’attire que des emmerdes.


Dernière modification le 28 Jan. 17 à 00h14 par Visiteur
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